Final Fantasy
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Final Fantasy (ファイナルファンタジー, Fainaru Fantajī?) est une série de jeux vidéo de rôle (RPG) produite par Square Enix (originellement Square Soft) initiée par Hironobu Sakaguchi en 1987 au Japon sur la console NES avec le jeu Final Fantasy. Depuis, la licence évolue en parallèle avec chaque génération de console de salon, quelquefois adaptée sur d'autres plates-formes comme l'ordinateur ou les téléphones portables dont tout récemment sur iPhone[1] (2010) et se diversifie dans les domaines du film en images de synthèse et de l'anime.
La série est distribuée en Amérique du Nord, en Europe et en Australie sur de nombreuses consoles, incluant la NES, le MSX2, la Super Nintendo, la PlayStation, la WonderSwan Color, la PlayStation 2, les PC, le Game Boy Advance, le GameCube, la Nintendo DS, la Wii, la PS3, la Xbox 360 et sur différents modèles de téléphones mobiles dont l'Iphone d'Apple en 2010. En 2007, pour l'Europe, treize jeux étaient sortis pour la série originale ainsi que plusieurs jeux hors-série et dérivés.
La franchise s'est vendue à plus de 96 millions d'unités[2] à travers le monde et est depuis Final Fantasy VII une série majeure et mondialement connue par les pratiquants du jeu vidéo, puis par le grand public avec la sortie au cinéma de Final Fantasy : les Créatures de l'esprit et celle en DVD de Final Fantasy VII: Advent Children ou le Blu-ray de Final Fantasy VII: Advent Children Complete.
Vue d'ensemble[modifier]
Square Co. Ltd. entre dans l'industrie du jeu vidéo japonaise en plein milieu des années 1980, développant des jeux pour le Famicom Disk System (FDS) de Nintendo, un périphérique à base de disquettes pour le Family Computer (Famicom, connu internationalement sous le nom de Nintendo Entertainment System, ou NES). En 1987, un déclin d'intérêt vis-à-vis du FDS met la compagnie au bord de la faillite. Au même moment, un concepteur de jeux vidéo de Square, Hironobu Sakaguchi, commence à travailler sur un nouveau jeu de rôle fantastique pour le Famicom à base de cartouches, inspiré en partie par le succès de la compagnie rivale Enix avec leur jeu Dragon Quest et par les AD&D et autres Ultima en versions simplifiés sur PC. Convaincu que ce projet serait le dernier avant de mettre la clé sous la porte, Square l'a nommé Final Fantasy (traduisible par Dernière Fantaisie). Contre toute attente, le jeu rencontre un large succès et sauve la compagnie de la faillite en lui redonnant un second souffle. Ceux qui furent derrière Final Fantasy comptent aujourd'hui parmi les figures les plus connues du jeu vidéo : Yoshitaka Amano, responsable du design, aujourd'hui artiste reconnu au-delà du domaine du jeu vidéo, Nobuo Uematsu, un compositeur, et Hironobu Sakaguchi, chef de projet.
Chaque Final Fantasy apporte un nouveau monde et un nouveau système de jeu. Plusieurs éléments et thèmes se répètent à travers la série, mais il n'y aura pas de suite directe avant la sortie de Final Fantasy X-2 en 2003. Depuis, d'autres Final Fantasy ont eu droit à une suite directe. Final Fantasy VII est celui qui en a eu le plus, parfois plusieurs années après sa commercialisation et dans des genres qui s'éloignent du RPG comme avec Before Crisis, Crisis Core ou encore Dirge of Cerberus.
Plusieurs éléments originalement introduits dans la série ont fait leur chemin dans d'autres titres de Square, en particulier dans deux autres franchises majeures que sont SaGa ou Seiken Densetsu (Mana en Europe).
Même si chaque histoire de Final Fantasy est indépendante, plusieurs thèmes et éléments du gameplay sont récurrents dans la série. Que ce soit pour la forte influence de l'histoire, la littérature, la religion et la mythologie sur le scénario et à la réapparition fréquente de certains monstres et objets, ces éléments partagés donnent un cadre unifiant à la série. Parmi les objets clés et concepts qui sont apparus dans plus d'un Final Fantasy, sont les plus récurrents :
- Les aéronefs — Il s'agit d'un moyen de transport volant présent dans chaque épisode de la série (sous diverses appellations comme Airship, BlackJack, Falcon, Highwind (Hautvent en français), Ragnarok (Hydre en français) ou Hilda Garde (Hildegarde en français) et qui permet de voyager à volonté dans l'univers de chaque jeu sans aucune contrainte topographique. Dans plusieurs jeux, notamment Final Fantasy IV,Final Fantasy VI, Final Fantasy VIII, Final Fantasy XII et surtout Final Fantasy IX la présence de dirigeables est un élément central de l'histoire.
- Les classes et le système de métiers — Les classes de personnages jouables comprennent (entre autres) le Guerrier, les Mages Blancs, Noirs, Rouges et Bleus, le Moine, le Voleur, et le Mime. Dans Final Fantasy, le joueur doit attribuer à ses personnages une classe qu'ils garderont jusqu'à la fin de la partie. Additionnellement, plusieurs jeux de la série (Final Fantasy III, Final Fantasy V et Final Fantasy Tactics) utilisent un système de métiers permettant au joueur de changer de classe entre les combats. Dans Final Fantasy X-2, le système de « Vetisphère » permet également au joueur de changer de classe au cours du combat. Dans les jeux où le joueur n'a pas l'option de choisir la classe de ses personnages (Final Fantasy IV et Final Fantasy VI), celle-ci joue souvent un rôle important dans l'histoire. Dans les derniers opus non-online de la série (après le VI), le joueur n'a pas à choisir de classe pour ses personnages, mais il peut tendre vers un but en les faisant évoluer en conséquence, c'est particulièrement flagrant dans le X, XII et VII, où le système d'évolution permet de faire des choix tactiques.
- Les types de magie — La magie dans la série est généralement divisée en diverses écoles nommées d'après une couleur. La magie blanche et la magie noire représentent respectivement les magies de défense/guérison et d'attaque. La magie rouge incorpore les deux premières mais avec un effet réduit. Parmi les additions plus récentes, il y a la magie bleue (parfois appelée Lore (Savoir) ou Enemy Skill (Compétences des ennemis), qui incorpore des attaques spéciales apprises des différents monstres rencontrés. Il existe aussi la magie de l'espace et du temps qui inclut des incantations affectant la mobilité relative comme Haste (Rapidité), Slow (Lenteur) et Warp (Téléportation) et la magie de l'invocation, qui consiste à invoquer de puissantes créatures alliées (chimères ou éons suivant les versions). Dans Final Fantasy VII, les magies sont gérées à partir de la Matéria, une concentration de l'énergie mako, la puissance de la Terre.
- Les altérations d'état et les remèdes — Les personnages dans Final Fantasy sont normalement sujets à des « altérations d'état » qui causent des effets handicapants, incluant le silence (impossibilité d'utiliser la magie ou d'invoquer les chimères), l'empoisonnement (perte progressive et régulière de points de vie), la pétrification (le personnage se change en pierre et ne peut plus agir) et la confusion (le personnage attaque une cible au hasard, y compris ses propres alliés, voire lui-même). Bien qu'ils soient présents dans d'autres jeux de rôle pour console, Final Fantasy a aussi une liste traditionnelle d'objets utilisés pour guérir ces altérations ; par exemple, Echo Screen (Écran Écho) soigne le silence et Soft (Doux) soigne la pétrification.
- Certaines créatures ou monstres — Le deuxième épisode a donné le jour à une créature mi-poulet, mi-autruche appelée Chocobo (qui provient d'une friandise japonaise appelée chocoball où figurait un oiseau sur l'emballage) qui sert bien souvent de moyen de transport au cours du jeu. Les Chocobos apparaissent dans presque chaque jeu de la série. Récurrents également sont les Mogs (Moogles en anglais, Moguri en japonais (contraction de Mogura et Koumori, respectivement taupe et chauve souris)). Il s'agit de petites créatures intelligentes qui apparaitront pour la première fois dans Final Fantasy III. Dans Final Fantasy VI, le Moogle est un personnage à part entière dans votre équipe. Certaines familles de monstres comme les gobelins, les Tomberry (GF et monstre dans FFVIII) et les Pampa (GF et monstre dans FFVIII) appelés Cactuar dans la version américaine reviennent fréquemment dans les différents épisodes, généralement dans les phases de combat. Dernièrement, les « invocations » : par invocation, comprenez magie surpuissante mettant en scène une créature légendaire souvent associée à un élément de la nature (feu, glace, électricité, etc.). Les mêmes « divinités » se retrouvent depuis Final Fantasy III : Ifrit, Shiva, Ramuh, Leviathan, Titan, Odin, Carbuncle et Bahamut pour citer les plus récurrents. Ces invocations jouent un rôle plus ou moins important dans le scénario selon les épisodes et font intégralement partie de la série. Au cours de la série, ils ont été appelés Espers, Invocations, Guardian Forces, Chimères, Avatars ou Éons selon les épisodes.
- Différents peuples ou races — Bien que les humains soient la race principale des personnages de tous les jeux, il apparait plusieurs races récurrentes au fil de la série. Une race d’Invokeurs apparaît dans Final Fantasy IV et IX. Les Invokeurs ont une apparence humaine. Dans Final Fantasy IX, ils possèdent une corne au milieu du front. Dans les autres jeux de la série, les Invokeurs n’apparaissent pas en tant que race mais sous la forme d’une classe de personnage. Les Mogs sont aussi parfois présentés comme un peuple. Les Nains apparaissent aussi dans Final Fantasy III, IV, V et IX.
- Les noms des personnages — Un personnage appelé Cid est présent physiquement dans tous les jeux de la série depuis Final Fantasy II (il était évoqué dans le premier opus). Bien qu'il ne soit jamais le même individu, il est habituellement présenté comme propriétaire, créateur et/ou pilote d'avions ou autres aéronefs. Le film Final Fantasy : les Créatures de l'esprit avait aussi un personnage appelé Sid, probablement une alternative au nom « Cid » plus commun. Similairement, des personnages appelés Biggs et Wedge (hommages aux personnages de Star Wars, Biggs Darklighter et Wedge Antilles) sont apparus dans Final Fantasy V jusqu'à Final Fantasy X-2 (inclusivement).
- Les cristaux — La plupart des Final Fantasy font une référence obscure à des cristaux correspondants à chaque force élémentale naturelle (le feu, l'eau, la terre, l'air). L'histoire de Final Fantasy, Final Fantasy II, Final Fantasy III, Final Fantasy IV, Final Fantasy V, Final Fantasy Mystic Quest, Final Fantasy IX, Final Fantasy XI, Final Fantasy Crystal Chronicles, Final Fantasy XII, Final Fantasy Tactics Advance et Dissidia: Final Fantasy tourne autour de ces cristaux. Le but de "votre" adversaire est en général de s'approprier ces cristaux et utiliser leur pouvoir pour dominer le monde, ce qu'il faudra contrecarrer. Final Fantasy VI possède aussi des cristaux mais ils ne régissent pas les mêmes pouvoirs. Final Fantasy VII intègre également une "alternative" aux cristaux via les matérias et méga-matérias qui sont des cristaux condensés de Mako.
- La rébellion — En parlant de l'histoire, plusieurs épisodes de la série parlent de rébellion contre une puissance économique, politique ou religieuse ayant l'emprise sur le monde. Par exemple, l'histoire de Final Fantasy II implique une révolte contre l'empereur de Palamecia, Final Fantasy VI commence avec une résistance contre le règne de l'empereur Gestahl, l'histoire de Final Fantasy VII commence avec une attaque contre la ShinRa Corp. Dans Final Fantasy VIII, il s'agit d'un groupe de rebelles : "les hiboux de la forêt" qui se battent contre le contrôle de la ville de Timber par l'armée galbadienne. Les Seeds, la force armée du royaume de Balamb ont pour mission dans le jeu, de porter leur soutien à cette rébellion afin de remonter à la source du problème avec Galbadia. Dans Final Fantasy X le joueur est amené à révéler la véritable nature de la religion de Yu-Yevon et dans Final Fantasy XII, les personnages principaux font partie d'une armée rebelle visant la chute de l'empire Archadien (le scénario a une parenté plus qu'avouée avec la saga Star Wars : l'empire omnipotent, les juges qui ressemblent à Dark Vador, la ville minière céleste, la Forteresse Volante Bahamut et l'Étoile de la Mort, et même dans l'histoire où de nombreux détails peuvent être rapprochés à la saga Star Wars...).
- La théorie du cycle des vies — Apparu avec Final Fantasy VII, la théorie du cycle des vies est une théorie élaborée par Hironobu Sakaguchi qui consiste à dire que chaque être vivant qui meurt « retourne » à la planète qui de nouveau recréera une vie à partir de cette « âme ». Cette théorie se retrouve dans de nombreux éléments de la série et est également un lien entre quelques épisodes. Il est notamment utilisé aussi dans les épisodes IX et X et les films Final Fantasy : les Créatures de l'esprit et Final Fantasy VII Advent Children.
Le design artistique, incluant l'aspect des personnages et des monstres, a été conçu par l'artiste japonais de renom, Yoshitaka Amano, de Final Fantasy à Final Fantasy VI. Après son départ, Tetsuya Nomura est venu le remplacer jusqu'à Final Fantasy X à l'exception de Final Fantasy IX où les personnages furent conçus par Shukou Murase, Toshiyuki Itahana et Shin Nagasawa. Akihiko Yoshida, qui a été le concepteur des personnages de Final Fantasy Tactics et de Vagrant Story, un autre jeu produit par Square, a été annoncé comme reprenant son travail pour Final Fantasy XII.
En octobre 2003, Kazushige Nojima, le principal écrivain des scénarios de la série, a quitté Square Enix pour former sa propre compagnie, Stellavista. Il continue néanmoins à écrire des scénarios pour la firme, même si ce n'est plus en interne. Il a partiellement ou entièrement écrit les histoires de Final Fantasy VII, Final Fantasy VIII, Final Fantasy IX, Final Fantasy X et Final Fantasy X-2, ainsi que le scénario de Final Fantasy VII: Advent Children, le dernier long métrage en date des studios Square Enix.
Mais les véritables artistes de la saga sont Yoshitaka Amano et Tetsuya Nomura. Tetsuya Nomura est l'une des figures les plus célèbres et imposantes de Square Enix dans ses dernières productions. Son premier désir étant de faire du dessin animé, il suit des cours dans une école de beaux arts, mais malheureusement pour lui ne peut se résoudre à continuer dans ce domaine. Son admiration pour Yoshitaka Amano l'amène alors à postuler chez Square. Il rejoint la compagnie le 16 avril 1991 et prend part directement au développement de Final Fantasy V, pour lequel il réalise les designs des monstres. Il continue avec Final Fantasy VI, pour lequel il réalise notamment le design original de Setzer et Shadow (ensuite redessinés par Yoshitaka Amano).
Nobuo Uematsu est le compositeur des pièces musicales de Final Fantasy jusqu'à Final Fantasy XI (en ce qui concerne Final Fantasy XII, il n'en a écrit que le thème principal). Il est le compositeur en chef de la musique des Final Fantasy jusqu'à sa démission en novembre 2004. Sa musique a joué un grand rôle dans la popularité du jeu à l’étranger. Uematsu est aussi impliqué dans un groupe rock nommé "The Black Mages", qui a sorti trois albums des musiques de Final Fantasy en versions ré-arrangées. Les autres compositeurs ayant travaillé sur la série principale sont Masashi Hamauzu et Junya Nakano pour Final Fantasy X, Naoshi Mizuta et Kumi Tanioka pour Final Fantasy XI et enfin Hitoshi Sakimoto pour Final Fantasy XII. Plus récemment, Yoko Shimomura compose les musiques de Final Fantasy Versus XIII et des jeux de la série Kingdom Hearts.
Les bandes sonores de Final Fantasy et les partitions de musique sont en demande grimpante chez les admirateurs non-Japonais et ont été interprétées par l’Orchestre symphonique de Londres. Le 17 novembre 2003, Square Enix U.S.A a lancé une station de radio America Online dédiée à la musique de la série Final Fantasy, ayant les pistes complètes de Final Fantasy XI en addition à des prélèvements de Final Fantasy VII à Final Fantasy X. Plusieurs sites sur Internet offrent des interprétations de pièces musicales de Final Fantasy généralement au format MIDI.
Un concert orchestral de la musique de Final Fantasy a été donné le 10 mai 2004 au Walt Disney Concert Hall aux États-Unis par l'orchestre philharmonique de Los Angeles. Ce concert a été guichet fermé pendant trois jours. La prestation suivante s'est faite le 19 février 2005 à Rosemont par le Chicagoland Pops Orchestra puis, en 2005, le concert "Dear Friends" fut en tournée aux USA. De la musique de Final Fantasy a été performée pour la première fois hors du Japon lors du Symphonic Game Music Concert en Allemagne.
Même si les musiques durant les jeux offrent une grande variété, il y a quelques thèmes fréquemment réutilisés. Les jeux débutent souvent avec un morceau appelé Prelude, qui était un simple thème arpeggio dans les premiers jeux et enrichi pour les sorties récentes. Les séquences de combat qui terminent en victoire dans les dix premiers épisodes de la série sont accompagnés d'une fanfare victorieuse qui commence à chaque fois par la même séquence de neuf notes et est devenue l'une des pièces de musique les plus reconnues de la série. D'autres pièces mémorables pourraient être le 'Chocobo theme, le Moogle theme et une pièce appelée Crystal Theme ou Final Fantasy — originalement le thème du 3e opus de la série — qui est normalement jouée lors du générique de fin.
Jeux de la série[modifier]
Histoire et présentation de la série[modifier]
- Un bon début au Japon
Après le succès de Final Fantasy en 1987, Square sort deux nouveaux opus durant les trois années suivantes appelés Final Fantasy II et Final Fantasy III, également pour Famicom. Sur l'écran principal de jeu, une petite représentation en sprite du chef de file était le maximum qui pouvait être affiché pour les personnages à cause des limitations graphiques de la NES alors que, durant les séquences de combat, des versions complètes de tous les personnages étaient affichées en perspective de côté. À cause du faible engouement des joueurs américains pour le premier opus, ces deux épisodes ne furent pas traduits et restèrent au Japon, où ils eurent également un gros succès. Cependant Square restait toujours dans l'ombre de son concurrent Enix et de sa série Dragon Quest dont trois autres épisodes virent le jour sur la même console.
- À la conquête du marché mondial
Square amorce le développement du quatrième épisode de sa série fétiche sur Famicom, mais Nintendo ayant sorti une nouvelle console bien plus performante, la Super Nintendo, le développement se poursuivit sur cette nouvelle console. Les épisodes IV, V et VI affichent donc des graphismes et des effets mis au goût du jour, ainsi qu'un son et une musique de plus grande qualité que ses prédécesseurs. Avec Final Fantasy IV, Square apporte une innovation de taille qui va marquer la nouvelle génération de jeux de rôle sur console: l'ATB ou Active Time Battle, qui permet de dynamiser le principe des jeux de rôle. Ce système sera conservé pour tous les épisodes de la série excepté le dixième. Le quatrième épisode bénéficie lui aussi d'une traduction anglaise et sort aux États-Unis sous le nom de Final Fantasy II pour des raisons de continuité, les épisodes II et III n'étant jamais parus ailleurs qu'au Japon, d'où une grande confusion avec le titrage (c'est pourquoi on parle parfois de Final Fantasy II US et Final Fantasy II J, le « J » et le « US » étant là pour préciser qu'il s'agit respectivement de la numérotation japonaise et américaine). Ce quatrième épisode, dont la difficulté et la complexité ont été revues à la baisse pour les américains, déclenche des passions chez eux, mais les ventes ne sont toujours pas un réel succès face aux raz de marée déclenchés par les sorties des Final Fantasy et Dragon Quest au Japon. Final Fantasy IV est le dernier de la série à utiliser le kana pour les versions japonaises comme il était l'habitude depuis le premier Final Fantasy. La plupart des dialogues n'étaient que des blocs de texte, rendant la tâche compliquée pour les plus vieux joueurs et les étrangers apprenant le japonais. Finalement, dans Final Fantasy V, les jeux commencent à utiliser le kanji. Cette tendance se poursuivra dans Final Fantasy VI et continuera par la suite à rendre les jeux de la série plus érudibles. Final Fantasy IV se démarque également de ces prédécesseurs par l'apport d'un scénario beaucoup plus travaillé, une personnalité des protagonistes plus approfondie, et de nombreux rebondissements qui font prendre au jeu une toute autre dimension. Cet épisode, même s'il ne fut pas le plus vendu de tous, est réellement le premier qui contribuera a la renommée et au succès international de la série, et Final Fantasy IV sera réédité de nombreuses fois sur des consoles ultérieures (Playstation, GameBoy Advance et DS)
- Un début timide sur le marché étranger
Suite au modeste succès de Final Fantasy II aux États-Unis, le cinquième épisode ne dépassera pas les frontières du Japon. À la place, les américains auront droit à un Final Fantasy édulcoré baptisé « Mystic Quest Legend » qui reprend le moteur de jeu de Final Fantasy IV mais reste un jeu simple avec un scénario peu développé. Ce jeu verra également le jour en Europe, mais son succès très mitigé ne marquera pas.
- L'appel des fans étrangers
À l'inverse, des pétitions seront signées pour que Final Fantasy V soit importé aux États-Unis, mais en vain, le sixième épisode étant déjà terminé. Final Fantasy VI, sorti en 1994 sur Super Nintendo, se voit traduit en anglais et apparaît sur le marché américain sous le nom de Final Fantasy III avec quelques changements mineurs par rapport à la version japonaise. C'est maintenant au tour des Européens de signer des pétitions pour une importation de cet épisode, mais les traductions seront longtemps repoussées, et finalement Final Fantasy VI ne sera jamais importé en Europe avant 2002, où il sort sur la Playstation de Sony avec une démo de Final Fantasy X. Final Fantasy VI sera le premier vrai épisode remportant un franc succès à l'étranger. Acclamé par la critique et par les joueurs, il reste à ce jour pour beaucoup de ceux qui ont connu les RPGs durant la période Super Nintendo comme le meilleur de la série.
Après ce sixième épisode, souvent considéré par les fans les plus anciens comme l'un des meilleurs RPG jamais sorti, c'est au tour de la génération de console 32 bits de voir le jour. À l'inverse de Sega et Sony qui ont opté pour le support CD-ROM, Nintendo fait le choix d'une console 64 bits qui garde un support cartouche. Si celui-ci a l'avantage de proposer des temps de chargement réduit par rapport au support CD, il a l'inconvénient d'avoir moins de mémoire et d'être plus cher à produire. Après avoir tenté une démo d'un hypothétique Final Fantasy sur Nintendo 64, Square décide de tourner le dos à Nintendo au profit de Sony et de sa PlayStation.
- Un succès controversé
C'est donc en 1997 que sort Final Fantasy VII, sur 3 CD, pour la première fois sur une console qui n'appartient pas à Nintendo. C'est l'épisode qui représente encore aujourd'hui les meilleures ventes de la société[7]. Cet épisode sera traduit dans plusieurs langues et exporté vers les États-Unis comme en Europe et sous le même nom. C'est Tetsuya Nomura qui viendra remplacer Yoshitaka Amano pour le design, son style étant plus adapté aux univers en 3D. Cet épisode se veut plus sombre que les précédents et change radicalement des autres en proposant un univers plus futuriste. Les graphismes pour les personnages et le monde du jeu sont maintenant totalement en 3D sur des fonds pré-rendus. Ce nouvel opus comporte également des scènes vidéo (cinématiques) intégralement en 3D pour la première fois (ce qui explique les 3 CD), qui feront le succès des nouveaux épisodes. Cependant, les vidéos de Final Fantasy VII manquent souvent de consistance, avec les personnages apparaissant très petits et peu voyants dans une scène et extrêmement détaillés dans la suivante. C'est également un épisode qui déclenchera de vives protestations au sein de la communauté de fans, qui le jugent, bien souvent, moins bon que Final Fantasy VI, ou qui regrettent simplement le passage de la 2D à la 3D. Malgré cela, de très nombreuses passions sont nées de cet épisode et il est à ce jour l'épisode possédant le plus de fans à travers le monde et régulièrement classé comme l'un des meilleurs jeux de tous les temps [8]; les attentes des fans pour les prochains épisodes sont donc désormais différentes, et Square ne pourra plus contenter tout le monde...
- Un jeu sortant de la gamme
Une autre équipe travaille parallèlement sur un autre jeu avec un système légèrement différent de la série, il s'agit de Final Fantasy Tactics, qui sort peu après Final Fantasy VII. Celui-ci a de particulier le fait que les déplacements sont possibles durant les phases de combat, ce qui donne une dimension plus tactique au jeu. Comme la seule interaction hors des combats était commandée par menu, les concepteurs n'ont pas vu l'utilité de faire le jeu tout en 3D. Les personnages sont donc des sprites évoluant dans un univers en 3D isométrique. Cet épisode fut un succès mais n'a pas été exporté vers l'Europe, au contraire du VIIe opus.
- Des changements radicaux, peut être trop novateurs ?
En 1999, Square lance ce qui deviendra le plus controversé de tous les épisodes, Final Fantasy VIII. La société a voulu un épisode plus orienté vers le personnage principal et son histoire, ainsi qu'un système de jeu novateur et complexe, que certains adulent et d'autres détestent. L'idée est que les statistiques de chaque personnages peuvent changer en permanence durant les phases de combat, ce qui complique forcément la stratégie de jeu et offre une certaine difficulté. Tetsuya Nomura confirmera ses talents de designer sur cet épisode. Les graphismes sont plus photo-réalistes et les séquences vidéos, encore une fois intégralement en 3D, utilisent une technique où le personnage est affiché sur le dessus pendant que la vidéo joue en arrière-plan.
- Un retour en arrière
En 2000, Final Fantasy IX voit le jour ; c'est le dernier épisode sur la PlayStation de Sony. C'est également un épisode plus nostalgique. L'ambiance se voudra Heroic Fantasy et non futuriste, et le jeu est bardé d'un nombre impressionnant de clins d'œil aux précédents jeux. Les nombreux fans des anciens épisodes sont rassurés par ce volet qui comble nombre de leurs attentes, mais il décevra certains par son manque d'originalité, en particulier chez le public plus récent. L'aspect nostalgique était le but avoué des développeurs.
- Le film, un projet colossal
En 2001 voit la sortie du film Final Fantasy : les Créatures de l'esprit au cinéma, fruit d'un travail de trois années. Le film est une véritable prouesse technique, utilisant des technologies inédites pour l'époque, mais ne rencontre pas le succès escompté par les dirigeants de Square. Le coût des acteurs en images de synthèse est trop élevé et les fans de la série ne ressentent pas la présence de l'univers de Final Fantasy, se sentant en quelque sorte trahis. La société traverse alors une période de grande crise qui l'amènera à fusionner un peu plus tard avec son concurrent le plus direct, Enix, et amènera Sony à acheter 19,2 % de ses parts.
- Des améliorations techniques
La même année, Final Fantasy X voit le jour sur la PlayStation 2 sur support DVD. L'épisode rencontre un gros succès et marque un tournant de plus dans la série puisqu'il voit l'apparition du doublage pour les scènes de dialogue, assuré par des acteurs, chose qui n'avait pas encore été vue jusque là dans un Final Fantasy. Cet épisode voit également un bouleversement au niveau musical, puisque Nobuo Uematsu partage l'affiche en ce qui concerne les compositions avec Junya Nakano et Masashi Hamauzu qui ont déjà contribué aux compositions musicales d'autres jeux. L'ambiance sonore radicalement différente vient se coupler avec l'environnement entièrement en 3D de cet épisode et des vidéos rendues en temps réel au lieu de cinématiques, ce qui n'empêche pas ces dernières d'être encore présentes pour les scènes importantes.
- Un changement de concept
Final Fantasy XI voit le jour en 2002. Le concept du jeu s'éloigne du RPG classique "à la japonaise" pour un style plus occidental, tourné vers le jeu multijoueur et le jeu en ligne, le MMORPG (Massive Multiplayer Online Role Playing Game). Ce genre de jeu, à l'époque surtout populaire sur compatibles PC, constitue un changement radical dans la série.
- La poursuite de la gamme
Les concepteurs ont eu une idée pour Final Fantasy X : offrir une suite directe à l'un de leurs épisodes avec Final Fantasy X-2. C'est ainsi que dans cet épisode sorti en 2003, le joueur retrouve l'univers propre à Final Fantasy X et une histoire venant directement suivre cet épisode. De nombreux fans ont été troublés par cette « suite » car la série Final Fantasy s'était jusqu'à présent toujours distinguée par des thèmes communs mais des histoires totalement indépendantes. Certains y ont vu une perte de créativité et d'imagination de la part de Square.
En 2003, Square fusionne avec son principal concurrent Enix (fort de son immense succès commercial avec Dragon Quest VII), au sein d'une nouvelle entité baptisée Square-Enix. C'est sous cette nouvelle bannière que naîtront les futurs épisodes de la série. Toutefois, les jeux de la série restent développés par les mêmes équipes que précédemment, avec pour seule différence la collaboration désormais possible entre les diverses équipes de Square et d'Enix.
- Un accord avec les deux géants du jeu vidéo
De son côté, Nintendo a lui aussi sorti sa console nouvelle génération avec le GameCube qui vient apporter le support mini-DVD qui manquait tant à Square. Les deux géants du jeu vidéo sont donc parvenus à un accord, de cet accord est né Final Fantasy Crystal Chronicles sur GameCube et Final Fantasy Tactics Advance sur Game Boy Advance. Ces deux épisodes se veulent avoir une ambiance « heroic fantasy » et un scénario peu développé au profit d'un système de jeu plus riche.
- Second long métrage
Un second film faisant suite directement à Final Fantasy VII nommé Final Fantasy VII: Advent Children est sorti au Japon le 13 septembre
2005. En avril 2006 il arrive aux États-Unis et finalement en Europe et en France le 7 juin 2006.
L’action se situe deux ans après la défaite de Sephiroth et la destruction du
météore menaçant la planète par la Rivière de la vie. Un mal inconnu appelé « Geostigma » touche désormais une certaine partie de la population et Midgar essaye de se reconstruire. Cloud l'ancien
héros est devenu quant à lui un solitaire vivant avec les troubles de son passé. Après le semi échec du premier film en images de synthèse, Advent Children rencontre un bon succès auprès
des fans.
- Le 12e et les rééditions
Après quatre années de développement, Final Fantasy XII est sorti en 2006 sur PlayStation 2. Imaginé par Yasumi Matsuno, le jeu a rencontré un succès critique et commercial international. Basé sur le même univers, Final Fantasy XII Revenant Wings est sorti l'année suivante sur DS.
Nous avons également vu les opus I à VI être réédités ; le I et le II sur Game Boy Advance et PSP ; le III et le IV sur DS ; les épisodes IV, V et VI sur GBA.
- Saga Final Fantasy XIII et autres
Les prochains Final Fantasy sont regroupés sous le nom de projet Fabula Nova Crystallis Final Fantasy XIII. Plusieurs épisodes en font partie, plusieurs épisodes différents mais partageant la même mythologie. La PlayStation 3 et la Xbox 360 ont accueilli le jeu de rôle Final Fantasy XIII. En 2012 est sorti le jeu Final Fantasy XIII-2, étant la suite directe de son prédécesseur. Le 1er septembre 2012 a été annoncé le jeu Lightning returns : Final Fantasy XIII cloturant la saga Final Fantasy XIII avec son héroïne Lightning. La PlayStation 3 accueillera également le jeu d'action Final Fantasy Versus XIII. Finalement, Final Fantasy Type-0 est un jeu multijoueur sorti au Japon sur PSP.
Enfin, la série des Crystal Chronicles doit se poursuivre sur les consoles DS et Wii. Un nouveau Final Fantasy Tactics Advance a également vu le jour sur DS, sous le nom de Final Fantasy Tactics A2, Grimoire of the Rift.
Fin 2010 est sorti le jeu Final Fantasy XIV . Ce jeu est un MMORPG, de la même façon que le onzième, pour renouveler la série. Il est actuellement jouable sur PC, et sa sortie sur PlayStation 3 est repoussée. Square est actuellement en cours de discussion avec Microsoft pour un jeu sur Xbox 360.
Éditeur | Square Enix (anciennement Square) | ||
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Développeur | Square Enix (anciennement Square) | ||
Personnalité ayant marqué la série | Hironobu Sakaguchi, Nobuo Uematsu | ||
Genre | Jeu de rôle | ||
Début de la série | 1987 | ||
Site officiel | (en) Site officiel | ||
Sommaire[masquer] |
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Titre | Sortie Japon | Sortie Amérique du Nord • | Sortie Union européenne |
Final Fantasy |
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Final Fantasy II |
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Final Fantasy III |
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Final Fantasy IV |
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Final Fantasy V |
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Final Fantasy VI |
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Final Fantasy VII |
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Final Fantasy VIII |
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Final Fantasy IX |
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Final Fantasy X |
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Final Fantasy X-2 |
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Final Fantasy XI |
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Final Fantasy XII |
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Final Fantasy XIII |
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Final Fantasy XIII-2 |
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Lightning returns : Final Fantasy XIII |
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Final Fantasy XIV |
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Final Fantasy Type-0 |
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Cet article ne cite pas suffisamment ses
sources (octobre 2011).
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références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article)
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