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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 14:44
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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 11:53
Moonwalker
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Moonwalker

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Moonwalker est un film musical et fantastique de Michael Jackson réalisé par Jerry Kramer et Colin Chilvers, sorti en décembre 1988, contenant de nombreux vidéo-clips de l'artiste dont ceux de Smooth Criminal, Leave Me Alone et Speed Demon.

La vidéo cassette de Moonwalker reste la vidéo musicale la plus vendue de tous les temps (battant ainsi The Making Of Thriller).

Le titre vient du moonwalk, un pas de danse popularisé par Michael Jackson.

Présentation[modifier]

Le film se déroule en 2 parties :

  • Une première partie est consacrée au début de la star avec ses frères les Jackson 5 avec les clips, démarrant avec la chanson Man in the Mirror en live, puis continuant avec des extraits des différents clips où il figure, depuis I Want You Back des Jackson Five jusqu'à Dirty Diana avec quelques effets spéciaux.

Vient ensuite une parodie de Bad jouée non pas par Michael Jackson et ses danseurs mais par des enfants où Brandon Adams y incarne l'artiste. À la fin du clip, des enfants agents s'empressent autour du jeune Michael pour lui annoncer son planning. Une mystérieuse fumée blanche apparaît pour laisser place au vrai Michael Jackson et ses agents. Le voyant en vrai, des personnages d'animations le pourchassent. Pour s'enfuir, Michael n'a qu'une solution : se déguiser lui-même en personnage d'animation (un lapin). C'est ainsi que démarre le clip Speed Demon, suivi de Leave Me Alone.

Le final du film montre un enregistrement public de Come Together par Michael Jackson, une reprise des Beatles dont il venait d'acquérir les droits.

Histoire[modifier]

Pendant qu'ils jouaient à Neverland, Michael, Kellie, Brandon et Sean perdent la balle avec laquelle ils jouaient, rattrapée par Skiper, leur chien. Cependant, Skiper rentre dans une forêt où un panneau indique « Warning Keep Out ». Sans y faire attention, Michael et Kellie s'engouffrent de plus belle dans la forêt et aperçoivent une araignée sur une roche. Michael appuie dessus et une porte s'ouvre. Ils s'empressent d'y pénétrer afin de découvrir ce qu'il s'y trame. Les deux personnages découvrent Frankie Lideo (incarné par Joe Pesci) faisant des projets pour conquérir le monde entier avec sa drogue et ses principaux clients, les enfants. Il utilise pour cela des tarentules (la façon dont les tarentules interviennent sur les enfants n'est pas indiquée). À ce moment précis, Kellie en aperçoit une sur sa main et crie, ce qui aura pour conséquence d'alarmer Frankie Lideo qui envoie ses soldats à la recherche des deux intrus.

La suite de l'histoire montre une course-poursuite entre Michael Jackson et les soldats de Lideo. À trois reprises, une étoile filante passe aux moments les plus critiques pour Michael (première fois lorsqu'il est devant sa porte où les soldats lui tire dessus en masse, seconde fois où il est coincé dans un cul de sac, troisième fois lorsque Frankie tente d'injecter de la drogue sur Kellie) lui permettant de se transformer afin de pouvoir s'échapper (par exemple, en voiture lorsqu'il est pris dans un cul-de-sac et en robot lorsque Kellie fut en danger).

Durant cette course poursuite, les enfants se rendent au Club 30, où Michael leur a donné rendez-vous. Ils y découvrent un club en ruine et un peu hanté (par exemple, une boule de billard bouge toute seule lorsque Sean veut la toucher). Ils s'empressent d'en sortir et voient une voiture se garer au coin de la rue puis se transformer en Michael Jackson qui pénètre dans le club. C'est ainsi que démarre le clip Smooth Criminal. À la fin du clip, les deux garçons retrouvent Michael et lui annoncent que Kellie a été capturée (comme on pouvait le voir dans le clip). Ils essayent donc de la retrouver.

Pendant leur recherche, Michael tombe dans un piège et se fait immobiliser par les soldats qui lui font observer Mr Big frappant Kellie pour qu'elle se calme et qu'ils puissent lui injecter de la drogue (« La première fois est la meilleure », précise-t-il). À ce moment, une étoile filante passe et permet à Michael de se transformer en robot géant et de vaincre ainsi Mr big et ses soldats. Les enfants hors de danger, Michael s'en va en volant (sous forme de vaisseau spatial). Les enfants sont alors tristes de voir Michael partir. C'est alors qu'ils aperçoivent une ombre près d'eux, cette ombre étant celle de Michael Jackson. Il leur annonce qu'il ne pouvait pas les laisser seuls, qu'ils lui avaient manqué.

Il décide donc de les emmener à nouveau au Club 30 où une fumée blanche vient les accueillir. Ils se retrouvent alors dans un endroit rempli de câbles électriques et découvrent que c'est une scène où Michael monte interpréter Come Together des Beatles.

Le film se termine par le clip Smooth Criminal (version album) qui est présenté durant le générique final.

Provocations[modifier]

Bad devait être un duo dont le clip aurait vu s'affronter Michael et son rival de l'époque Prince. Celui-ci ayant décliné l'offre, Michael a dû se sentir obligé de lui rappeler qu'il s'est dégonflé. On peut aussi voir ça comme une réponse à la provocation de Prince dans son propre film Purple Rain. Aussi à la fin du clip Bad version Kid dans le film, le petit Michael demande à ses agents si son chimpanzé figure dans le clip, ce à quoi ils répondent oui, en précisant qu'il porte un T-Shirt à l’effigie de Prince et des Tennis rouge. Le petit Michael demande alors ironiquement : "Quoi un T-Shirt de Prince ?". Et pour symboliser sa supériorité il ordonne à ses agents une tarte à la banane (un caprice volontairement ridicule). Prince fera de son côté une autre réponse direct à cette provocation dans le clip Partyman

Réalisation Jerry Kramer, Jim Blashfield
Scénario Michael Jackson, David Newman
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Sortie 1988
Durée 93 min

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 09:37
Kyo (groupe)
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Kyo

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Kyo est un groupe de pop rock français formé en 1994 qui a connu le succès avec l'album Le Chemin.

Membres[modifier]

Biographie[modifier]

Les débuts du groupe[modifier]

C'est en 1994, dans le collège Notre-Dame « Les Oiseaux » de Verneuil-sur-Seine (Yvelines), que les deux frères Fabien et Florian Dubos rencontrent Nicolas Chassagne et Benoît Poher. Ils se découvrent une passion commune pour Nirvana, Soundgarden, Radiohead, Pearl Jam et l'univers graphique des mangas japonais. Ils décident de former un groupe de variété qu'ils baptisent Kyo, en hommage à l'univers des jeux vidéo[réf. nécessaire] (Kyo Kusanagi étant le héros principal de la série de jeux de combat The King of Fighters).

Les quatre garçons participent alors à des concerts d'écoles, de kermesses et se produisent dans des salles de la région parisienne, sans réel succès.

En 1997, lors d'un tremplin rock où ils mêlent formules électriques et acoustiques, ils rencontrent leur futur manager : Yves Michel Akle, qui leur obtient un premier contrat avec les éditions Sony. Pour anecdote, le groupe se rendra dans les bureaux de Sony pour jouer un de leur titre en live afin de se faire signer. Benoit (chanteur), tête en l'air, oubliera même son contrat sur un des bureaux de la maison de disques. Suite à cela, ils font les premières parties de David Hallyday et jouent en playback dans un de ses clips, ce qui leur vaut une première reconnaissance. Ils écrivent également leur première chanson, Il est temps, qui n'est cependant pas commercialisée.

Ils signent ensuite un contrat avec le label Jive/Zomba France. En 2000 Kyo sort son premier album, homonyme, très pop, qui passe cependant inaperçu (40 000 exemplaires vendus).

Le succès[modifier]

Le 7 janvier 2003[1], Kyo sort son deuxième album, Le chemin, qui mène le groupe au succès, grâce notamment au duo avec Sita, Le chemin, ainsi que les chansons Dernière danse, Je cours, Tout envoyer en l'air et Je saigne encore. L'album se vend à plus d'un million d'exemplaires, la tournée qui suit est bien accueillie. En février 2004 sort un DVD, Kyosphère, qui retrace cette tournée.

Fin décembre 2004, sort l'album 300 lésions, qui se vendra à environ 500 000 exemplaires[2].

Après 300 Lésions[modifier]

En 2005, le groupe se consacre à l'écriture de chansons pour d'autres artistes tels que Sita, Jenifer, Johnny Hallyday (Ma religion dans son regard) ainsi que pour la comédie musicale Le Roi Soleil.

Fin 2005, à l'issue de la tournée de 300 lésions, le groupe annonce qu'il compte faire une pause avant son 4e album prévu pour 2008, chacun voulant se consacrer à des projets personnels. Des rumeurs de séparation définitive apparaissent alors, rumeurs démenties par le groupe qui affirme qu'il ne s'agit là que d'un arrêt provisoire.

En 2006, le groupe compose et chante une chanson pour le collectif Fight Aids Monaco (L'Or de nos vies).

Benoît Poher compose également une chanson pour Thierry Amiel (l'amour en face) et une autre pour Emmanuel Moire (le sourire). Il collabore également avec la chanteuse Emma Daumas pour le 2e album de celle-ci en co-écrivant la chanson Regarde-nous.

En 2007, les membres travaillent toujours sur leurs projets personnels dans le nouveau studio du groupe, avant de se retrouver pour un nouvel album initialement prévu en 2008. Benoît et Florian ont formé un nouveau groupe, Empyr, en compagnie de Fred guitariste de Watcha, Benoît bassiste de Pleymo et Jocelyn, l'ancien batteur de Vegastar. Le premier album, The peaceful Riot est sorti le 12 mai 2008. Quant à Fabien Dubos, il est compositeur et chanteur d'un nouveau groupe : Crew-Z (avec Venom et Sike (B2N) et Patricio) qui mélange les styles Hip Hop, R'n'B et Pop-Rock. La faille est une de leurs chansons[3].

Dans une interview de 2009, Benoît Poher et Florian Dubos affirment le retour de Kyo en 2011 pour un quatrième album[4], après la sortie du deuxième album d'Empyr Unicorn sorti en avril 2011. Le retour de Kyo est donc prévu en 2013.[réf. nécessaire]

Albums studio[modifier]

Filmographie[modifier]

Récompenses[modifier]

Pays d'origine Drapeau de France France
Genre musical Rock français
Pop rock
Rock alternatif
Années d'activité 1994-2007
Labels Jive Records
Sony-BMG
Site officiel KyoMusic.com
Membres Benoît Poher
Florian Dubos
Nicolas Chassagne
Fabien Dubos
Entourage Empyr
Vegastar
Pleymo
Watcha
Wunjo

Sommaire

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Année Album Charts
Drapeau de la France Drapeau de la Belgique Drapeau de la Suisse
2000 Kyo 71 75 -
2003 Le Chemin 2 1 10
2004 300 lésions 1 1 2
2007 Best of - 38 -
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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 16:27
État de santé et apparence

Depuis le milieu des années 1980, la question de la modification physique du visage de Michael Jackson fait la une des tabloïdes et suscite l'étonnement de l'opinion publique. Selon la rumeur, il se fait blanchir la peau, ce qu'il démentira longtemps, pour finalement le reconnaître, en 1993, dans une entrevue avec Oprah Winfrey : au milieu des années 1980, ont été diagnostiqués sur lui à la fois un vitiligo (dépigmentation de la peau)[163] et un lupus (inflammations de la peau). Le rapport d'autopsie de 2009 confirme d’ailleurs qu’il souffrait bien d'un vitiligo depuis plus de 20 ans[164].

Il semble que Michael Jackson ait souffert de son image physique - il en témoigne dans Living with Michael Jackson - notamment en raison de son nez (son père, avec qui il était en conflit, le surnommait « gros nez »[réf. nécessaire]), et de l’acné très sévère enduré à son adolescence. Ce conflit avec sa propre image, associé à une exposition médiatique précoce, permettrait de comprendre les raisons qui l'ont amené à ces nombreuses opérations de chirurgie esthétique.

En 1998, Steven Hoefflin, chirurgien esthétique et médecin personnel du chanteur depuis la fin des années 1970, pratique une dernière rhinoplastie, et le met en garde contre toute intervention supplémentaire. Malgré tout, Michael Jackson en subira une nouvelle début 2001. Le 14 novembre 2002, lors d'un procès l'opposant au producteur allemand Marcel Avram, le chanteur apparaît avec le nez recouvert d'un pansement, ce qui amènera Hoefflin à publier un communiqué de presse insistant bien sur le fait qu'il n'aurait plus pratiqué d'intervention sur Jackson depuis 1998[165].

Concernant sa couleur de peau, devenue inégale par le vitiligo, il est probable que Michael Jackson ait été obligé d'uniformiser son teint avec une crème à base d'hydroquinone pour éliminer les quelques zones pigmentées restantes ; en effet, Arnold Klein, son dermatologue de 1984 à sa mort, affirme lui avoir recommandé de se débarrasser des dernières régions plus foncées restantes : « Je l'ai uniformisé blanc parce qu'il était malade. »[163]

Le rapport d'autopsie que s'est procuré l'Associated Press révèle que, outre le vitiligo, l'artiste avait des tatouages permanents : autour des yeux, des lèvres et les sourcils. Le devant de son crâne était aussi tatoué, pour camoufler un début de calvitie, qu'il cachait sous une perruque. Son corps comportait aussi des cicatrices, la plupart dues à la chirurgie esthétique et situées derrière les oreilles, sur le côté de chaque narine et à la base du cou[117].

Situation financière

Dans les années 1980 et 1990, les revenus annuels de Michael Jackson ont été estimés à 50 millions de dollars et en 2003, la somme totale gagnée au cours de sa carrière a été évaluée à 2 milliards de dollars[166]. Une grande partie de cette fortune repose cependant sur la part qu'il possède dans le catalogue de Sony/ATV Music Publishing qui contient plus de quatre mille chansons. En août 1985, il s'était porté acquéreur, pour 47,5 millions de dollars, de ce catalogue qui contient des chansons des Beatles, d'Elvis Presley ainsi que ses propres chansons[167]. Après avoir revendu une partie de ce catalogue en 1995 pour 90 millions de dollars, il en possédait la moitié des parts. En 2006, ce catalogue, qui génère 80 millions de dollars par an, a été estimé à un milliard de dollars[168].

Suite au procès de 2005 pour une accusation d'abus sexuel sur mineur, Michael Jackson aurait eu un support financier par le cheikh Abdullah Bin Hamad Bin Isa Al-Khalifa, deuxième fils du roi de Bahreïn, prenant notamment à son compte les frais de justice, soit 2,2 millions de dollars (1,8 million d'euros). Par la suite, le prince aurait avancé 7 millions de dollars, en échange de son engagement à enregistrer des disques, à écrire une autobiographie et à jouer dans une comédie musicale. L'entreprise de Jackson ayant contesté cette entente, le cheikh réclamera devant la Haute Cour de Justice à Londres le remboursement de la somme. Le 23 novembre, un accord à l'amiable est conclu entre les deux partis[93].

En 2007, la fortune de Michael était estimée à 236,6 millions $, soit 168,25 millions d'euros, selon une déclaration de l'Associated Press. Des journalistes estiment ses dettes à plus de 300 millions de dollars. À cette époque, le ranch de Neverland était estimé à 33 millions $. Michael possédait pour 20 millions de dollars d'antiquités, voitures, pièces de collections et autres biens[169].

Après avoir failli vendre aux enchères le ranch de Neverland le 19 mars 2008 pour couvrir une dette de 24,5 millions de dollars, le fonds d'investissement américain Colony Capital a levé l'hypothèque. Le ranch a finalement été vendu pour 35 millions de dollars début novembre 2008 et a repris son nom d'origine Sycamore Valley Ranch[170].

Malgré son immense fortune, Michael Jackson aurait possiblement emprunté plus de 200 millions de dollars afin de supporter son train de vie personnel, que certains journalistes estimaient hypothétiquement à 30 millions de dollars par an[171]. Il aurait principalement emprunté cet argent à Sony et a utilisé comme gage les 50 % de Sony/ATV Music Publishing qu'il possédait encore.

En 2009, son testament provoque la surprise et révèle plutôt une situation financière avantageuse : son patrimoine personnel était estimé à 500 millions de dollars à l'époque de sa rédaction, mais vaudrait aujourd'hui un milliard de dollars[172].

Suite à sa mort, les deux gérants de l'empire financier de Michael Jackson ont signé en deux mois pour plus de 80 millions de dollars d'accords commerciaux. Cents millions de dollars de revenus supplémentaires sont attendus avant la fin de 2009. Un contrat de 15 millions de dollars a été conclu avec Universal pour la commercialisation de produits dérivés et l'exploitation du ranch de Neverland est à l'étude[173].

En mars 2010, les héritiers de Jackson parviennent à un accord avec Sony Music : un contrat de 250 millions de dollars, ce qui représente un record absolu pour un artiste disparu. Cette somme permet à ses héritiers de régler les dettes et de relancer l'empire érigé par la superstar[174],[175].

Le 21 avril 2010, le monde apprend qu'une entente est conclue entre la succession de Michael Jackson et le Cirque du Soleil, afin de préparer un spectacle hommage en tournée, ainsi qu'un spectacle permanent à Las Vegas en 2012. L'immense production de 80 millions de dollars sera la plus élaborée et dispendieuse de toute l'histoire du Cirque. MGM Mirage prévoit aussi une boîte de nuit à Las Vegas aux couleurs du Roi de la Pop[176].

Billboard a estimé que Michael Jackson a généré au moins 1 milliard de dollars de revenus dans l'année suivant son décès[177].

Fin 2010, selon un classement établi par le magazine Forbes Michael jackson serait la personnalité décédée la plus rentable et il a généré pas moins de 275 millions de dollars de revenus depuis sa mort[178]. Il dépasse ainsi Elvis Presley, qui arrive deuxième avec 60 millions de dollars, suivi par Tolkien qui continue de générer pas moins de 50[178].

Poursuites judiciaires

Sans cesse à la recherche d'une enfance qu'il n'a jamais vraiment connue en raison de sa relation avec son père, ce dont témoigne sa chanson Childhood, Michael Jackson, victime du Syndrome de Peter Pan, s'est progressivement construit un univers onirique au sein de son Ranch de Neverland. Sa proximité avec les enfants a fait naître des rumeurs et a donné lieu à deux accusations d'abus sexuel sur mineur. L'une n'a pas connu de suite judiciaire et l'autre a abouti à un procès, au terme duquel Michael Jackson a été acquitté. Les deux accusations ont été déposées quelques mois seulement après les deux principaux entretiens télévisés auxquels Michael Jackson a participé, respectivement l'Oprah Winfrey Show (10 février 1993) et Living with Michael Jackson (diffusé le 3 février 2003).

Affaire Chandler

Le 17 août 1993, Michael Jackson est accusé d'abus sexuel sur mineur par un enfant de treize ans nommé Jordan Chandler[179]. Michael Jackson et la famille Chandler s'étaient rencontrés en mai 1992 et une amitié s'était développée entre la star et l'enfant. En février 1993, Michael invite Jordan et sa famille à passer un week-end au ranch de Neverland et dans les mois qui suivent, Jordan, sa demi-sœur et sa mère accompagnent Michael Jackson dans de nombreux déplacements. Cette complicité avec Jordan rend Evan, son père biologique, jaloux et colérique, et celui-ci n'hésitera pas à demander voitures, voyages, et même des travaux d'extension pour sa maison au frais de la star[réf. nécessaire]. Après avoir appris que Sony et Jackson avaient conclu une entente de 40 millions de dollars pour d'éventuelles productions cinématographiques, Evan demande à Jackson 20 millions pour pouvoir financer ses scénarios de films, ce que la star refuse. Evan prétendra peu après que son fils Jordan, sous l'effet d'un puissant sédatif, lui aurait avoué que Michael aurait pratiqué des attouchements sexuels sur lui. Evan exige alors de Michael Jackson qu'il paye 20 millions de dollars, ou il portera l'affaire devant les tribunaux. Jackson refuse et ses avocats prétendent que toutes ces accusations ne sont qu'une tentative d'extorsion de fonds[180]. Quelques jours plus tard, l'affaire prend encore plus d'ampleur lorsque Jordan affirme à un psychiatre que lui et Michael Jackson s'étaient embrassés, masturbés et avaient eu des rapports bucco-génitaux[181],[180].

Le père, Evan Chandler, porte plainte au civil le 14 septembre 1993[180]. Une enquête officielle est alors ouverte et la mère de Jordan affirme de manière catégorique que rien dans le comportement de Michael Jackson n'est à reprocher[182]. Des fouilles sont organisées au ranch de Neverland et enfants, amis et membres de la famille Jackson démentent que Michael soit pédophile. Michael acceptera que ses parties génitales soient photographiées aux fins de l'enquête, et il s'avèrera que la description de Jordan ne sera pas compatible. Jordan aurait notamment affirmé que Michael était circoncis, alors qu'il ne l'était pas[183].

Suite au stress dû à ces accusations, Michael Jackson aurait augmenté la prise des anti-douleurs qu'il consommait déjà, suite à ses brûlures aux deux et troisième degré, lors du tournage de la publicité de Pepsi-Cola : du Valium, du Xanax et de l'Ativan, auxquels il devient dépendant à l'automne 1993[184]. Sa santé s'est détériorée à un tel point qu'il doit annuler quelques spectacles à la fin de sa tournée Dangerous World Tour pour faire une cure de désintoxication pendant quelques semaines[185]. Avec le stress, il cesse également de s'alimenter normalement et a commencé à perdre du poids. Face à cette santé déclinante, ses amis et les avocats qui s'occupent de sa défense et de ses finances lui conseillent de gérer les accusations en dehors des tribunaux, estimant qu'un long procès serait dommageable pour son image et ses revenus. À cause de ces accusations, il stoppe sa tournée Dangerous World Tour en novembre et Pepsi-Cola confirme le non-renouvellement du contrat publicitaire qui lie la multinationale au chanteur. Son image publique se dégrade encore plus lorsque sa sœur aînée, LaToya, annonce qu'elle a des doutes sur l'innocence de son frère, avant de retirer ses déclarations[186].

Au cours des premières audiences, Jordan aurait donné une version de sa description des parties génitales de Michael Jackson, et celui-ci accepte une fouille corporelle et une prise de photos de 25 minutes, réalisée à son ranch, afin de vérifier si la description donnée par Chandler est fondée[187],[180]. Michael fait alors une déclaration publique où il proclame son innocence et critique les médias pour ce qu'il perçoit comme un parti-pris contre lui[188]. Selon Michael Jackson et Lisa-Marie Presley interviewés par Diane Sawyer en 1995, les photos, confrontées aux descriptions de l'enfant, ne correspondaient finalement pas (l'enfant prétendant entre autres que Jackson était circoncis, alors qu'il ne l'était pas)[189].

Après avoir interrogé de nombreux témoins, la justice constate l'absence de preuves et le manque de témoignages pouvant corroborer les accusations (Jordan Chandler ayant en outre refusé de témoigner au pénal) et clôt cette enquête qui aurait mené à un procès au criminel pénal, par un non-lieu[190][réf. à confirmer]. Le 25 janvier 1994, la famille Chandler et l'équipe de Michael Jackson signent un accord dont le montant est gardé secret (qui est estimé entre 15 et 25 millions de dollars) pour voir la plainte retirée. Cette transaction met fin à la plainte au civil[190].

Peu de temps après la mort du chanteur en juin 2009, Jordan Chandler avoue avoir menti sur ses accusations portées en 1993[191]. Evan Chandler, le père de Jordan, se suicide le 5 novembre 2009 d'une balle dans la tête. On ne saura jamais le motif qui a probablement un lien avec les récents aveux de son fils[192].

Affaire Arvizo
Fan des Pays-Bas clamant l'innocence de Jackson

Michael Jackson apparaît dans un entretien, filmé en 2002 mais diffusé le 3 février 2003 sur Granada Television, Living With Michael Jackson, dans lequel il parle de son enfance, de sa jeunesse et de sa vie privée. Au cours de l'entretien avec Martin Bashir, diffusé sur ITV et regardé par plus de 15 millions de personnes[193], Jackson révèle une personnalité décalée et excentrique. Il est vu en train de dépenser plus de six millions de dollars dans un magasin à Las Vegas[194]. Il confie également qu'il ne trouve rien de choquant au fait qu'un adulte partage sa chambre avec des enfants[195].

Après la diffusion du reportage, Gavin Arvizo, âgé de 14 ans à l'époque, commence à accuser Jackson d'avoir abusé de lui et de son frère cadet ; il prétend que le chanteur leur a servi du vin, qu'il appelle « jus de Jésus »[196], et qu'à deux reprises, il s'est masturbé en leur présence et leur a montré des sites internet pour adultes[197]. Janet Arvizo, la mère de Gavin, prétend aussi avoir été séquestrée avec ses enfants à Neverland.

Le 18 novembre 2003 (jour de la sortie de la compilation Number Ones incluant un nouveau single One More Chance), 70 policiers perquisitionnent Neverland. Un mandat d'arrêt est lancé contre la star, qui se trouvait alors à Las Vegas pour tourner un vidéo-clip[198]. Acceptant de se rendre aux forces de l'ordre, deux jours plus tard, Jackson déclare être victime d'une tentative d'extorsion de fonds de la part d'une famille de maîtres-chanteurs. Le procureur qui mène l'enquête, Thomas Sneddon, est le même qui, dix ans auparavant, avait dû classer l'affaire suite au retrait d'une plainte pour le même genre d'affaire (cf. supra).

Michael Jackson, qui clame son innocence, se voit signifier, le 31 janvier 2005, dix chefs d'inculpation susceptibles d'être punis de 20 ans de prison[199]. Le procès People v. Jackson s'ouvre à Santa Maria deux ans après les premières investigations et dure cinq mois, jusqu'à la fin mai 2005. La santé de Michael Jackson décline : perdant du poids, il se voit même hospitalisé à deux reprises[200].

Le 13 juin 2005, le jury du tribunal rend son verdict et innocente Michael Jackson de tous les chefs d'inculpation[201]. Dans une conférence de presse, le jury a souligné le manque total de preuves, les témoignages accusateurs qui se contredisent et la nature manipulatrice de la mère[202]. Une enquête a démontré que cette dernière était une habituée des plaintes calomnieuses, et que celle-ci avait ouvert plusieurs comptes en banque pour récolter de l'argent et escroquer les services sociaux[203].

Lors de ce procès, l'accusation a voulu faire témoigner le premier accusateur, Jordan Chandler, mais l'avocat de Jackson, Tom Mesereau, rassemble de son côté plusieurs témoins de la tentative d'extorsion et des aveux de Jordan selon lesquels Michael ne l'aurait jamais agressé[204]. Le nom des Chandler a périodiquement fait les manchettes, lorsque Jordan a demandé à être libéré de la garde légale de ses parents, lorsque Evan Chandler a attaqué et blessé son fils en 1996, lorsque Jordan aurait révélé en juillet 2009 avoir menti sur les allégations[205] et enfin, le 5 novembre 2009, lorsqu'Evan Chandler s'est suicidé dans sa résidence, dans le New Jersey.

Les deux affaires se sont révélées fausses et n'avaient pour seul but, dans les deux cas, que d'extorquer de l'argent à Michael Jackson.

Engagements et relations médiatiques

Action caritative

Michael Jackson a composé plusieurs œuvres caritatives dont :

Ronald Reagan et Michael Jackson le 14 mai 1984 devant la Maison Blanche à Washington

En 1980, Michael Jackson donne un concert caritatif au Nassau Coliseum à New York intitulé UNICEF Benefit Concert, en faveur de l'UNICEF.

Michael Jackson récolta et donna 5 millions de dollars pour des œuvres caritatives grâce à la tournée Victory Tour[208]

Le 27 janvier 1984, lors du tournage d'une publicité pour Pepsi-Cola, une étincelle provoquée par les équipements pyrotechniques met le feu aux cheveux de Michael Jackson. Michael est amené en urgence au Cedars Sinai Hospital pour des brûlures au deuxième et troisième degré du cuir chevelu. Avec l'argent qu'il touchera de l'assurance (un million et demi de dollars américains), il créera le Michael Jackson Burn Center, un centre pour les grands brûlés.

En mai 1984, il est reçu par le président Ronald Reagan à la Maison Blanche, où il est décoré pour son implication dans une campagne de lutte contre l'alcool au volant[209].

En 1985, Michael Jackson coécrit avec Lionel Richie la chanson We Are the World pour une œuvre de charité en faveur de la lutte contre la famine en Éthiopie[210]. We Are the World réunit quarante-quatre chanteurs différents dont Harry Belafonte, Cyndi Lauper, Diana Ross, Ray Charles, Stevie Wonder, Bruce Springsteen et Tina Turner. Le single se vend à plusieurs millions d'exemplaires aux États-Unis[211], devenant le single à but caritatif le plus vendu de tous les temps (record battu en 1997 par Elton John et son single Candle In The Wind).

Le 3 mars 1988, lors du Bad World Tour, Michael Jackson a donné un concert privé dans la ville de New York, au Madison Square Garden. Tous les bénéfices de ce concert ont été versés à l'organisation caritative afro-américaine, la United Negro College Fund[212].

En 1990, à la Maison Blanche, Michael Jackson a été nommé « Artiste de la décennie » par le président George Bush[213]. En 1992, George Bush le nomme Point of Light Ambassador[213],[214] pour avoir accueilli des enfants défavorisés, orphelins ou malades dans son Ranch de Neverland. Michael Jackson fut le seul artiste à recevoir ce prix[214].

En 1992, Jackson annonce la création de son organisation caritative Heal The World Foundation qui a pour mission de fournir des médicaments pour les enfants et pour lutter contre la famine et les abus sexuel sur mineur. Jackson déclare qu'il veut améliorer les conditions des enfants partout dans le monde[215].

Tous les bénéfices du Dangerous World Tour ont été versés à des organisations caritatives, dont la Heal The World Foundation[216].

En juin 1999, Michael Jackson rejoint Luciano Pavarotti pour un concert à Modène, en Italie. Les bénéfices du concert ont été versés à l'association à but non lucratif War Child, l'Opération Allied Force et les enfants de Guatemala[217]. La même année, sont organisés deux concerts intitulés Michael Jackson & Friends à but caritatif, l'un au Stade Olympique de Séoul en Corée du Sud et l'autre au Stade Olympique de Munich en Allemagne. Ces concerts réunissent sur scène avec Michael Jackson certaines des plus grandes stars mondiales (Andrea Bocelli, Mariah Carey, Scorpions, Noa, Ringo Starr, etc.). Tous les bénéfices des deux concerts ont été versés à la Nelson Mandela Children's Fund, la Croix-Rouge et l'UNESCO[218]. Une chanson écrite pour l'occasion, What More Can I Give, ne sera finalement pas interprétée sur scène ni commercialisée avant les attentats du 11 septembre 2001.

Le single What More Can I Give, réunissant Jackson et de très nombreux artistes comme Céline Dion, Beyoncé, Usher, Luther Vandross, Mariah Carey, ne sort pas dans le commerce suite au refus de Sony (le producteur de la chanson, Marc Schaffel, serait également un producteur de films pornographiques), mais est quand même disponible en téléchargement payant sur Internet, et les fonds récoltés iront aux victimes des attentats du 11 septembre. Une version espagnole a aussi été produite, Todo Para Ti, avec entre autres Shakira, Ricky Martin, Gloria Estefan, ainsi qu'un clip (pour la version anglophone).

En 2000, le Livre Guinness des records déclare que Michael Jackson a soutenu plus d'actions caritatives que les autres artistes et personnalités (39 œuvres caritatives soutenues)[219].

Lors d'un discours à l'Université d'Oxford le 14 février 2001, Michael Jackson lance Heal The Kids, dans le cadre de sa fondation Heal The World, afin d'aider au bien- être des enfants dans le monde.

Le 21 octobre 2001, est organisé un concert caritatif intitulé United We Stand Concert au RFK Stadium de Washington D.C. afin de récolter des fonds pour les familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001.

Michael Jackson a accueilli des milliers d’enfants défavorisés, orphelins ou malades dans son Ranch de Neverland, leur offrant quelques instants d’évasion hors de leur univers quotidien, pour les aider à se rétablir et redevenir des enfants normaux[220].

Après la mort du chanteur, les biens de Michael Jackson ont été placés dans un fonds privé. Ses trois enfants ainsi que sa mère Katherine, qui en a la garde, doivent recevoir 80 % des biens de la star, le reste devant aller à des organisations caritatives[réf. nécessaire].

Après le décès du chanteur, plusieurs artistes tels que Lionel Richie, Whitney Houston, Usher, Dionne Warwick, Wyclef et Jermaine Jackson, vont reprendre la chanson Will You Be There. Les recettes de la vente seront redistribuées pour moitié à la Cardiac Foundation de Larry King. L’autre moitié ira à une autre association caritative.

Relation avec les médias et rumeurs

Peu à l'aise sur sa vie privée devant les caméras, Michael Jackson a rarement accordé des entretiens télévisés[221]. Si on peut faire remonter sa première interview en 1979[222], il a fallu attendre l'Oprah Winfrey Show en 1993 pour voir le roi de la pop faire une apparition télévisée lors d'une entrevue retransmise mondialement[223],[224]. Parmi les entretiens on peut notamment citer :

  • en 1979, interview avec Soul Beat[222].
  • en janvier 1980, interview par Sylvia Chase pour l'émission 20/20 de la chaîne ABC[225].
  • le 10 février 1993, lors du Oprah Winfrey Show, suivi en direct dans le monde entier. L'entretien se déroule au domicile du chanteur en Californie.
  • en juin 1995, lors de l'émission Prime Time Live sur ABC, présentée par Diane Sawyer, en compagnie de sa femme de l'époque, Lisa-Marie Presley.
  • à l'occasion des MTV vidéo Music Awards de 1995, Michael accepte une interview, dans laquelle interviennent les Boyz II Men, Shaquille O'Neal, R.Kelly, Janet Jackson...
  • le 7 septembre 1997, Barbara Walters l'interviewe à Paris. Michael Jackson y évoque la mort de la Princesse Diana, les paparazzi et ses « excentricités ».
  • le 3 février 2003 sur Granada Television, lors de l'émission Living With Michael Jackson, présentée par Martin Bashir, au cours de laquelle l'artiste parle de son enfance, de sa jeunesse et de sa vie privée.
  • en février 2005, entretien avec Geraldo Rivera.
  • le 28 mars 2005, interview avec le Révérend Jesse Jackson, lors de son émission Keep Hope Alive sur WGRB
  • en octobre 2006, interview pour l'émission télévisée américaine Access Hollywood. Michael Jackson réside dans une maison à l'extérieur de Dublin et il enregistre, dans le studio de la maison, de nouvelles chansons avec Will.i.am.

La longue période d'absence - près de 14 ans - entre les deux premières interviews[223] a incité la presse à scandale à faire naitre de nombreuses rumeurs sur la vie de l'artiste[221]. Celles-ci ont pris pour cible la vie excentrique du chanteur ainsi que son changement d'apparence physique, puis sa relation avec les enfants.

Le début de cette relation controversée trouve son origine à partir de 1986, lors de la publication d'une image où l'on aperçoit Michael dans un caisson à oxygène : les rumeurs allaient alors bientôt prétendre que le chanteur dormait dans un tel caisson, afin de se préserver contre le vieillissement[226].

En 1986, Michael recueille un chimpanzé du nom de Bubbles, le sauvant d'un laboratoire qui devait procéder à des expériences sur l'animal. Le singe disparait des médias à la fin des années 1990. On le croyait mort, mais en fait, en 2009, âgé de 26 ans, il coule une paisible retraite dans un zoo de Floride[227].

Selon le journal britannique The Sun du 24 novembre 2008, Michael Jackson, ex-témoin de Jéhovah, se serait converti à l'islam, inspiré et encouragé par son frère Jermaine, lequel s'était déjà converti depuis plusieurs années. Michael Jackson aurait, toujours selon ce même journal, changé son nom en Mikael Jackson. S'il est vrai que la question a été relayée par de nombreux journaux et rumeurs, l'information n'a été ni confirmée ni infirmée par l'intéressé.

En 1987, une rumeur a couru selon laquelle Michael Jackson, qui a déclaré se sentir proche d'Elephant Man, aurait tenté d'acheter les restes de l'infirme. Cette rumeur n'a pas été confirmée[228],[229].

Suite à ces rumeurs, la presse lui attribue le surnom de « Wacko Jacko »[230] (« Jacko le dingo »).

Plus il devient discret, plus les médias alimentent les rumeurs. Michael Jackson en jouera médiatiquement et s'en moquera – le single Leave Me Alone et son clip reprennent la plupart de ces rumeurs farfelues – mais elles l'affecteront profondément tout comme elles affecteront son image durablement, les vraies informations devenant difficilement discernables des rumeurs. Quant à celles sur sa vie privée, Michael Jackson a dénoncé à plusieurs reprises les tabloïds qui en sont à l'origine. On retrouve ce thème de manière récurrente et croissante au fil du temps dans certaines de ses chansons comme Wanna Be Startin' Somethin', Leave Me Alone (dénonciation des ragots des médias de 1989), Why You Wanna Trip On Me, Tabloïd Junkie, Privacy, ou encore Breaking News. Alors que dans les premières chansons, il se moque des médias, les titres les plus récents comme Privacy dégagent la souffrance dont est victime l'artiste.

Discographie

Albums solo sortis sous le label Motown
Albums solo sortis sous les labels Epic Records et Sony
Albums posthumes sortis sous les labels Epic Records et Sony
Compilations et coffrets sortis sous les labels Motown et Sony

Filmographie

Article détaillé : Filmographie de Michael Jackson.
En tant qu'acteur
En tant que producteur
Sur Michael Jackson

La diffusion d’un documentaire sur la mort de Michael Jackson a été annulé par la chaîne Discovery, qui avait prévu de le diffuser le 13 janvier 2011 en Grande-Bretagne et dans plusieurs pays européens dont la France.

Autobiographies

Récompenses

Avec plus de 240 récompenses, Michael Jackson est l'homme le plus récompensé de l'histoire, la plupart étant dans le domaine musical[17].

Il est selon le Livre Guinness des records « l'homme de spectacle le plus populaire de tous les temps »[5].

Michael Jackson est l'une des rares stars à avoir deux étoiles, dans la même catégorie (musique), sur le Walk of Fame de Los Angeles : une avec les Jackson Five et une en tant qu'artiste solo[232].

Produits dérivés

Jeux vidéo

Michael Jackson a fait l'objet de plusieurs jeux vidéo :

  • Moonwalker est un jeu d'arcade sur consoles Megadrive et Master System[233]. Le joueur y incarne Michael Jackson dans l'histoire adaptée du film homonyme. Le jeu est également sorti sur Windows, Amiga, Atari ST, Amstrad CPC et Commodore 64 dans une version totalement différente. Une autre version est sortie dans les salles d'arcade sur Sega System 16[234] ; il s'agit ici d'un jeu d'action en vue isométrique.
  • AS-1 (Virtual Ride Motion Theater System) sur borne d'arcade. Simulation spatiale de Sega, avec Michael Jackson en commandant.
  • Space Channel 5 sur Dreamcast, PlayStation 2 et Gameboy Advance. Le personnage de Space Michael apparaît après la réussite des derniers niveaux du jeu. Il s'agit d'une modélisation de Michael Jackson, dans un costume argenté futuriste.
  • Space Channel 5: Part 2 sur Dreamcast et PlayStation 2. Le personnage de Space Michael réapparait dans les derniers niveaux du jeu. Contrairement au premier volet, il faut cette fois-ci le secourir. Pendant cette partie du jeu, le joueur peut voir Space Michael danser, avec l'héroïne Ulala, une chorégraphie rappelant celles de Bad, Beat it et Thriller.
  • Ready 2 Rumble Boxing: Round 2 est un jeu de boxe sur PlayStation 2 et Dreamcast avec Michael Jackson comme personnage caché.
  • Grand Theft Auto: Vice City pour PlayStation 2, Windows, et Xbox contient deux chansons de Michael Jackson : Billie Jean et Wanna Be Startin' Somethin'.
  • Guitar Hero : World Tour pour PlayStation 2, PlayStation 3, Wii et Xbox360 contient une chanson de Michael Jackson jouable : Beat It.
  • Sony annonce en 2009 le lancement de Singstar Michael Jackson pour noël 2009.
  • Michael Jackson : The Experience, un jeu vidéo signé UbiSoft. La sortie mondiale, sur les consoles Wii, PlayStation et Nintendo DS, est prévue le 25 novembre 2010 et le 31 mars 2011 pour une version PlayStation 3 (avec PS move, équivalent de la wiimote en beaucoup plus précis pour playstation) et Xbox 360 (grâce au Kinect, un nouvel accessoire de Microsoft permettant au joueur d'utiliser son corps à la place d'une manette pour jouer). Le joueur peut s’initier aux fameuses chorégraphies de Michael Jackson grâce à la reproduction en 3D des clips les plus célèbres du chanteur. Jusqu’à quatre personnes peuvent partager simultanément le jeu, et prendre la place de Jackson lui-même, d’un de ses partenaires, ou de la troupe entière, et confronter leurs talents de danseurs. La playlist est constituée de 27 titres, dont Beat It, Billie Jean, Heal the World, Bad et Thriller[235].
Année Film Rôle
1978 The Wiz L'épouvantail
1986 Captain Eo Le Capitaine Eo
1988 Moonwalker Lui-même
1996 Ghosts Le Maestro et le maire de la ville
2002 Men in Black 2 L'agent M
2004 Miss Cast Away L'agent MJ
2009 Michael Jackson's This Is It Lui-même
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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 16:24
HIStory (1994 - 2001)
HIStory: Past, Present and Future – Book I
Article détaillé : HIStory.
Statue de Michael Jackson utilisée pour la promotion de l'album HIStory.

HIStory: Past, Present and Future – Book I, un double album, sort en juin 1995. C'est le double album le plus vendu du monde, devant The Wall de Pink Floyd[68]; il s'est écoulé à plus de 25 millions d'exemplaires (et 55 millions de singles)[69]. Le premier disque contient quinze des plus grands succès, remastérisés, de Michael Jackson. Une seizième piste est présente sur ce premier disque, mais uniquement pour les fans français. Cette piste bonus contient un message audio remerciant les fans français de leur soutien, et le second disque quinze nouvelles chansons (dont une reprise des Beatles, Come Together, enregistrée des années auparavant pour le film Moonwalker).

L'album a poussé de nouveaux singles et clips en tête des classements américains. En mai 1995, sort le premier extrait de l'album, Scream, en duo avec sa sœur Janet. Le clip est, avec un budget de plus de sept millions de dollars, le plus cher jamais réalisé[70].

Michael Jackson au festival de Cannes 1997.

Suivent quatre autres singles : You Are Not Alone (août 1995) (la première épouse de Jackson, Lisa Marie Presley, fait une brève apparition dans le clip) ; Earth Song (novembre 1995) qui est un hymne pop-gospel contre la destruction de l'environnement ; They Don't Care About Us (avril 1996) ; et Stranger in Moscow (novembre 1996). Contrairement à You Are Not Alone, qui devint le premier et l'unique single à se placer directement à la première position au Billboard, et Scream, qui débuta à la cinquième place, les trois autres singles de l'album ont eu un succès limité aux États-Unis, à l'inverse de l'Europe. Au Royaume-Uni, Earth Song est resté six semaines en tête des palmarès, et est le single de Michael le plus vendu dans ce pays (devant Billie Jean). En décembre 1995, This Time Around, qui apparait en piste 4 du second disque d'HIStory, sort en tant que single promotionnel. En juillet 1997, pendant la deuxième partie de la tournée HIStory, une version remixée de la chanson titre HIStory sort partout sauf aux États-Unis. Le titre est accompagné de Ghosts, un titre extrait de l'album de remixes Blood On The Dance Floor. Enfin, en octobre 1997, un autre titre de l'album aurait dû voir le jour, Smile, hommage à Charlie Chaplin, mais fut annulé peu avant sa distribution par Sony.

Le titre They Don't Care About Us déclencha une polémique[71] à sa sortie à cause de ses paroles controversées, que certains considèrent comme antisémites, ce dont Jackson se défend (les phrases « Jew me, sue me / Kick me, kike me » sont modifiées dans une deuxième vague de sortie de l'album). Dans cette chanson, le chanteur exprime son désir de ne pas être enfermé dans des catégories liées à sa couleur de peau ou à ses origines : « Ne me traitez ni de blanc ou de noir » (« Don't you black or white me »). Spike Lee tournera deux versions de ce clip. L'une où Jackson danse dans les favelas de Salvador de Bahia, l'autre, boycottée par les chaînes musicales américaines[réf. nécessaire], qui refusent de la diffuser avant 21 heures, où Jackson interprète le titre dans une cellule de prison tapissée d'écrans qui diffusent des images d'actualités de guerre, de famine et de bavures policières (on y voit notamment les célèbres images de Rodney King passé à tabac).

Blood on the Dance Floor, HIStory in the mix (1997-2001)
Article détaillé : Blood on the Dance Floor.

En 1997, Sony impose à Michael Jackson de sortir Blood on the Dance Floor, un album de remixes de quelques chansons de HIStory ainsi que cinq nouveaux titres. Cet album est destiné à accompagner la partie européenne du HIStory World Tour.

La chanson titre, Blood on the Dance Floor, sort en single, accompagnée d'un clip co-réalisé par Jackson. L'album est passé presque inaperçu aux États-Unis, mais a encore une fois été plus populaire en Europe. C'est l'album de remix le plus vendu de tous les temps (plus de neuf millions d'exemplaires)[72].

Ghosts

Michael Jackson a également produit Ghosts, un court métrage à sensation de 40 minutes réalisé par Stan Winston, écrit par Michael Jackson et Stephen King, qui a été diffusé hors compétition au Festival de Cannes de 1997 puis dans quelques salles de cinéma. Le film utilise les chansons 2 Bad, Ghosts et Is It Scary (deux titres inédits de l'album Blood on the Dance Floor). Ghosts est le second single de l'album de remix, accompagné d'un clip réunissant des images du court-métrage. Celui-ci est occasionnellement diffusé sur les chaînes télévisées musicales, surtout pendant la période d'Halloween.

Au début du printemps 1998, John Mc Clain, co-fondateur du label A&M et responsable du succès de Janet Jackson, devient le nouveau manager de Michael Jackson.

Invincible (2001 - 2009)
Article détaillé : Invincible.
Promotion d'Invincible

Six ans après HIStory, Michael Jackson sort Invincible le 31 octobre 2001[73]. Jackson a commencé à enregistrer l'album en octobre 1997, et fini les enregistrements de l'album avec You Are My Life seulement huit semaines avant la sortie de l'album[74]. Avec un budget estimé à 30 millions de dollars, Invincible est l'album le plus cher de l'industrie musicale[75]. Pour accompagner sa promotion qui s'éléve a 25 millions de dollars selon Sony[76],[77], CBS diffuse Michael Jackson : 30th Anniversary Special, un événement spécial organisé afin de célébrer les trente ans de carrière solo de Michael Jackson[78].

L'album débute no 1 au classement américain Billboard et dans treize pays différents[79]. Il est certifié double disque de platine aux États-Unis le 3 décembre 2001[80]. Suite à des mésententes profondes entre Sony et Jackson, la compagnie de disques écourte la promotion de l'album, qui ne dure que trois mois. Seuls trois singles sont extraits de l'album : You Rock My World, Cry et Butterflies. En août 2009, l'album se vend à 13 millions d'exemplaires dans le monde[81] dont 2,5 millions d'exemplaires aux États-Unis[82]. Bien que les chiffres restent impressionnants pour n'importe quel artiste, Invincible est considéré comme un semi-succès, et ses chiffres de ventes restent très décevants en comparaison avec les albums précédents[83]. Certains rejettent la responsabilité de cet échec sur Michael Jackson en l'accusant d'avoir refusé de faire des tournées promotionnelles[84] ; tandis que Jackson accuse Sony Music de ne pas avoir suffisamment fait la promotion de l'album, d'avoir annulé la sortie de plusieurs singles[85], et d'avoir annulé la production de vidéoclips accompagnant les chansons. Ultimement, il reprochera aussi d'avoir fait paraître le 16 octobre 2001 une ré-édition spéciale de son album Dangerous, tout juste deux semaines avant la sortie d'Invincible, en plus d'avoir fait paraître trop peu de temps après la compilation Number ones, une orchestration qui éclipsa Invincible[84] et qui prit des allures de sabotage orchestré par le PDG Tommy Mottola. Suite à cette série d'incidents, Mottola sera congédié.

En décembre 2009, l'album refait parler de lui. Il est nommé meilleur album des années 2000 par 570 000 votants, essentiellement des lecteurs du magazine Billboard[86].

Le 13 juin 2002, Michael Jackson a été introduit, pour son travail de compositeur, au Songwriters Hall of Fame.

Le clip vidéo à gros budget de You Rock My World affiche plusieurs stars au casting : Marlon Brando, Michael Madsen, Chris Tucker et Billy Drago. Lancée en grande pompe, la chanson a été un succès en Europe, notamment n°1 en France, n°2 en Norvège, Finlande, au Danemark et en Belgique, n°3 en Italie et n°5 en Suède et en Suisse[87], et elle se classe à la dixième position aux États-Unis (Billboard Hot 100)[88]. Le titre Butterflies est rentré dans le Top-20 américain et est même monté à la deuxième place du classement R'n'B sans avoir un single de commercialisé[89].

Les titres de l'album n'ont pas été interprétés sur scène, sauf aux deux concerts Michael Jackson : 30th Anniversary Special, où Jackson interprète la chanson You Rock My World. En 2009, le titre Speechless a été répété pour les concerts avortés This Is It, et un extrait réorchestré de Threatened est inclus à la fin de la prestation de Thriller (tous deux visibles dans le film issu du projet).

Compilations, best-of et nouvelles récompenses (2003 - 2007)

En 2003, Sony sort une compilation CD et DVD de tous les titres de Michael Jackson ayant été no 1, intitulée Number Ones. La compilation contient également une nouvelle chanson, One More Chance, composée par R. Kelly[90]. Le disque se vend à 6 millions d'exemplaires dans le monde durant sa promotion[91],[92]. Le 16 novembre 2004, Michael Jackson sort un box set de quatre CD et un DVD, intitulé The Ultimate Collection, retraçant l'ensemble de sa carrière et contenant d'anciens morceaux inédits, des démos, des versions inédites et quelques nouvelles chansons. Cheater, sorti sous forme de CD promo dans quelques pays, sert de façon restreinte à la promotion du coffret, et son clip composé d'extraits du DVD Dangerous Tour est diffusé sur certaines chaînes musicales. Un autre clip est diffusé, Beat It, extrait du même DVD. Ce coffret fut le dernier produit auquel Michael Jackson collabora avec sa maison de disques Sony BMG Music Entertainment et qui mettra fin à leur contrat signé en 1990.

Le 30 juin 2005, Michael quitte les États-Unis pour s'installer au Bahreïn où il est reçu en tant qu'invité du cheikh Abdullah Bin Hamad Bin Isa Al-Khalifa, le fils du roi[93].

Le 19 juillet 2005, une nouvelle compilation The Essential Michael Jackson sort, ainsi qu'un DVD contenant le concert de Bucarest du Dangerous World Tour. Le CD compilation et le DVD se vendent très bien (respectivement no 1 en France avec plus de 350 000 exemplaires vendus et no 1 des ventes de DVD musicaux en France).

Le 18 avril 2006, Michael Jackson quitte le label Epic Records (et donc sa maison de disques Sony BMG), sous lequel il produisait tous ses albums solo depuis Off The Wall en 1979. Il signe un contrat avec le producteur de musique anglais Guy Holmes, PDG du label indépendant 2 Seas Records. Le contrat, rompu en septembre 2006, prévoyait la production d'au moins un nouvel album dont la sortie était prévue pour fin 2007[94].

En novembre 2006, Michael Jackson se rend à Londres afin de visiter les bureaux du Livre Guinness des records. Il reçoit à cette occasion un prix pour avoir battu huit records dont celui de « Premier artiste à avoir gagné plus de 100 millions de dollars en un an », « Premier artiste à avoir vendu plus de 100 millions de disques en dehors des États-Unis » ou encore « Meilleur artiste de tous les temps »[95],[96]. Michael Jackson est également présent aux World Music Awards pour y recevoir le Diamond Award, récompense réservée aux artistes ayant vendu plus de 100 millions d'albums[97].

Thriller 25 et King of Pop (2008)
Articles détaillés : Thriller 25 et King of Pop.

À l'occasion des 25 ans de la sortie de l'album Thriller, Michael Jackson sort Thriller 25, le 11 février 2008[98]. Il comprend deux titres inédits, For all time et Gots the hots (uniquement sur la version japonaise du disque), ainsi que des titres originaux remastérisés, et cinq titres remixés ou en featuring avec des artistes comme Akon, Fergie, will.i.am des Black Eyed Peas et Kanye West[99]. Deux singles extraits de Thriller 25, The Girl is Mine 2008 (avec Will.I.Am) et Wanna Be Startin' Somethin' 2008 (avec Akon) sortent simultanément. L'album comprend également un DVD des vidéoclips de Billie Jean, Beat It, Thriller et la prestation de Michael Jackson lors des 25 ans de la Motown. Thriller 25 se classe en première place des ventes dans de nombreux pays européens[100] et en deuxième place aux États-Unis[101]. L'album se vend en tout à plus de 5 millions d'exemplaires[102].

Le 29 août 2008, pour célébrer le cinquantième anniversaire de Michael Jackson, sort King of Pop, une compilation de dix-huit chansons dont la liste a été choisie par des fans[103]. Le disque n'est pas sorti aux États-Unis, mais a été classé parmi les dix meilleures ventes dans de nombreux pays[104].

En décembre 2008, le magazine Rolling Stone le classe au 25e rang des plus grands chanteurs de tous les temps[105].

This is it, grand retour prévu sur scène (2009)
Articles détaillés : This is it et Michael Jackson's This Is It (film).

En janvier 2009, Michael Jackson retourne vivre définitivement aux États-Unis, à Bel Air[106].

Le 5 mars 2009, lors d'une conférence de presse dans l'O2 Arena, Michael Jackson lui-même annonce qu'il entamera ses dernières représentations scéniques, les This is it shows[107]. Jackson précisa tout de même que ces shows auraient été ses derniers, montrant clairement l'utilisation appropriée du nom des concerts This is it (en français « C'est tout » ou « C'est fini. »).

Selon Randy Phillips, le président du promoteur de concerts AEG Live, Michael Jackson devait faire des concerts s'étalant sur trois ans et lancer un nouvel album, dans le cadre de son grand retour[108].

Au départ, Michael Jackson ne devait faire que dix concerts à Londres en juillet, mais à l'issue de la prévente, le 12 mars, toutes les places pour quarante-cinq dates avaient été vendues. Cinq nouvelles dates ont été ajoutées le lendemain, pour les ventes générales. Soit un total de cinquante concerts à Londres, s'étalant de juillet à septembre 2009 et de janvier à février 2010. Les représentations devaient originalement démarrer le 8 juillet 2009, mais les quatre premiers concerts furent finalement reportés au mois de mars 2010, les producteurs invoquant un manque de temps « pour créer une expérience de musique live exceptionnelle », le programme de concerts étant par conséquent prévu pour commencer le 13 juillet 2009.

This is It a été cité comme l'évènement musical de l'année[109].

Après la mort du chanteur, Kenny Ortega réalisa un film documentaire également intitulé This Is It, montrant entre autres les répétitions de Michael Jackson en préparation de la tournée qui devait se tenir à Londres. Les séquences ont été filmées au Staples Center de Los Angeles. Le film est sorti sur les écrans le 28 octobre 2009.

Le 10 août 2009, le juge de la Cour supérieure de Los Angeles a approuvé un accord entre AEG Live, le promoteur de la tournée This Is It, et Sony Pictures concernant la succession des droits d'auteur sur les séquences filmées durant sa préparation. Sony Pictures peut donc éditer des centaines d'heures d'images contre 60 millions de dollars pour les droits cinématographiques[110]. Dans une déclaration publiée sur le site web de Jackson, il a été confirmé que les séquences sélectionnées seront en 3D et que le film comprendra une rétrospective de la carrière de Michael Jackson ainsi que des entretiens avec d'anciens amis de la star[111].

Mort du chanteur
Article détaillé : Mort de Michael Jackson.
Un flacon de Propofol
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Appel aux urgences du médecin de Michael Jackson.
Foule rassemblée devant le Ronald Reagan UCLA Medical Center, le 25 juin 2009.

Le 25 juin 2009, Michael Jackson se trouve dans sa maison d'Holmby Hills, un quartier de Los Angeles, lorsqu'il perd connaissance peu avant midi. Les secours paramédicaux du Los Angeles Fire Department arrivent rapidement sur place[112], où ils constatent que son médecin personnel est déjà en train de procéder à une réanimation cardio-pulmonaire. Transporté au Ronald Reagan UCLA Medical Center, Michael Jackson meurt malgré plus d'une heure de tentatives de réanimation[113]. Sa mort est annoncée officiellement à la presse américaine quelques minutes plus tard par son frère aîné Jermaine Jackson.

Une première autopsie médico-légale est pratiquée, puis à la demande de la famille, une deuxième dans un cadre privé quelques jours plus tard, le père de l'artiste ayant des doutes sur les raisons de la mort.

Au fur et à mesure de l'enquête, les accusations se portent toutes sur son médecin personnel, Conrad Murray, criblé de dettes[114], qui lui aurait injecté du Propofol[115] et du sédatif lorazepam. Les médecins légistes parlent alors d'« homicide accidentel » lié aux médicaments. Selon l'institut médico-légal, ces deux médicaments seraient à l'origine de la mort du chanteur. Mais il aurait été trouvé aussi, lors de l'autopsie, les médicaments suivants : midazolam, diazepam, lidocaïne et éphédrine[116].

La publication du rapport d'autopsie pratiquée au bureau du medecin légiste de Los Angeles par les docteurs Sathyavagiswaran et Rogers, que s'est procurée l'Associated Press, révèle que Michael était en bonne santé. Le rapport révèle que le Michael Jackson souffrait d'arthrite au bas de la colonne vertébrale et dans les mains et d'une inflammation des poumons. Ce qui est assez courant pour un quinquagénaire. Son cœur, ses reins et ses autres organes fonctionnaient normalement et il pesait un poids normal[117].

Le 21 novembre 2009, la police de Los Angeles informe la presse de nouvelles informations prouvant la culpabilité du docteur Murray dans la mort de la star[118].

Funérailles

Le 2 juillet 2009, la direction du Staples Center, à Los Angeles, annonce la tenue d'une cérémonie d'hommage, dont les dix-sept mille billets d'accès seront attribués par tirage au sort parmi les demandeurs. Le lendemain, un million six cent mille personnes auraient participé au tirage au sort qui aurait été tirer par l'hussier Gerard tillobat, ce qui fait de Michael Jackson la célébrité défunte dont l'hommage a rassemblé le plus de personnes dans le monde[119]. C'est à Ken Ehrlich, le producteur des Grammy Awards, qu'est confiée l'organisation de toute la cérémonie. AEG, propriétaire du Staples Center ainsi que des droits sur la tournée de Michael Jackson, a autorisé sa retransmission gratuite en mondovision.

Lors de la cérémonie, la ville de Los Angeles était sous haute sécurité, les quartiers autour du Staples Center étaient bouclés et plus de mille quatre cents policiers étaient placés en renfort pour l'occasion, le tout pour un budget de sécurité estimé à plus de quatre millions de dollars pour la ville[120].

Le 7 juillet 2009, un service funèbre privé se tient à huis-clos au Forest Lawn Memorial Hollywood Hills à côté de Burbank. Le même jour, ses funérailles publiques ont lieu au Staples Center de Los Angeles, en Californie. Retransmises en direct et en mondovision, elles auraient été suivies par un milliard de téléspectateurs[121]. En France, la cérémonie est diffusée en même temps sur trois des six chaînes hertziennes : TF1, France 2 et M6, un événement rare pour une personnalité civile. De nombreux artistes, figures politiques et les proches de Michael Jackson se sont succédé durant deux heures et demie sur la scène, lui rendant de vibrants hommages à proximité de son cercueil exposé. À l'issue de la cérémonie, la fille de Michael Jackson, Paris, est apparue pour la première fois à visage découvert.

Michael ne repose pas au Forest Lawn Memorial Hollywood Hills mais est enterré le 3 septembre[122] sur la terrasse du grand mausolée du Forest Lawn Memorial Park, Glendale, à quelques kilomètres.

Un hommage planétaire
L'étoile de Michael Jackson sur le Walk of Fame, le 28 juin 2009.
Hommage à Michael Jackson.

À l'annonce de sa mort, de nombreuses personnes se sont rassemblées spontanément pour lui rendre hommage et les membres de la Chambre des représentants des États-Unis ont observé une minute de silence en son honneur[123]. La vague d'émotion qui a suivi sa mort a également provoqué un phénomène de média sans précédent, notamment au travers de l'audience mesurée par Akamai, qui a fait état d'une progression de la consultation des sites d'information de plus de 50 %[124].

« Sur Facebook, le nombre de statuts à la minute s'est envolé. [...] La fiabilité des sites d'information est tombée de 100 % à 86 %, alors que le temps pour afficher les pages d'accueil doublait [...]. Google, submergé de requêtes « michael jackson », a d'abord cru à une attaque de spammeurs. Vendredi [26 juin], le sujet était toujours qualifié de « volcanique », le plus haut niveau d'intérêt dans l'échelle de Google[124]. »

Graphique représentant la hausse spectaculaire du trafic des internautes sur le moteur de recherche Google pour la requête « Michael Jackson » le 25 juin 2009, date de la mort de Jackson. La première flèche correspond au moment où sa mort a été prononcée (à 14 h 26), et la seconde au moment où la nouvelle a été rendue publique par TMZ.com (à 14 h 44). Heures dans le fuseau Pacific Daylight Time (UTC-7).

De plus, du jour au lendemain, l'écoute des musiques de Michael Jackson sur un site de musique, musicMe, a augmenté de 949 %[125]. Durant les semaines suivantes, les ventes de disques de la star atteignent un pic inattendu induisant une rupture de stock parmi les plus grandes chaînes de ventes[réf. souhaitée]. Parallèlement, les principaux classements musicaux de ses albums et singles sont relancés et atteignent une nouvelle fois le premier rang au hit-parade. Certains singles dépassent même les statistiques établies lors de leur sortie officielle comme ce fut le cas par exemple pour Will You Be There au Swiss Singles Chart.

Par la suite, de nombreux artistes de milieux différents rendent hommage au « Roi de la pop »[126] :

  • Madonna, lors de ses concerts du Sticky & Sweet Tour 2009, fait danser un sosie de Michael Jackson sur la musique de Billie Jean et de Wanna Be Starting Somethin' et demande à son public de se lever pour « un des plus grands artistes de tous les temps ». Plus tard dans l'année, Madonna prononcera un discours à sa mémoire en ouverture de la cérémonie des MTV VMA 2009.
  • Lors de cette même cérémonie, Janet Jackson reprend la chanson Scream, qu'elle chantait en duo avec son frère en 1995. Elle a aussi repris, durant sa tournée mondiale Up Close and Personal 2011, la chanson Scream, et a également mis des photos d'elle et Michael enfant sur les écrans durant la chanson Together Again.
  • Britney Spears a durant sa Tournée mondiale Circus en 2009, dit un mot pour Michael avant sa chanson Everytime.Durant l'intro destinée au danseur, une danseuse a dansé sur Don't Stop 'Til You Get Enough.
  • Beyoncé a repris I can't Help durant son concert à Philadelphie, et lui dédie sa chanson Halo tout au long de sa tournée mondiale.
  • Jamie Foxx lui rend hommage sur la scène des BET Awards fin juin 2009.
  • Stevie Wonder, lui rend un vibrant hommage lors de sa tournée en reprenant des chansons de la période Motown, comme Never Can Say Good Bye.
  • P.Diddy, Usher, Chris Brown, The Game, Boyz II Men, Mario Winans se réunissent pour enregistrer Better on the Other Side[127].
  • Le rappeur 50 Cent enregistre le titre Where you are[128].
  • Robbie Williams a écrit une chanson inspirée par la disparition de Michael Jackson sur son dernier album[129].
  • Le chanteur Akon, qui avait chanté sur son album Thriller 25], a enregistré le titre Cry out of joy[130].
  • Bono, le chanteur du groupe U2 a chanté Wanna Be Startin' Somethin' et bien d'autres chansons du Roi de la Pop à plusieurs reprises en live durant les semaines suivant sa mort.
  • Tracy Chapman a interprété I'll Be There lors de son concert à Lille, le lendemain de la mort de l'artiste.
  • Deux hommages sont rendus à Michael Jackson les 22 et 23 août 2009 à Montréal. Après la cérémonie de remise des Jupiters de l'International de feux, le tableau pyrotechnique d'une dizaine de minutes regroupera onze grands succès de Jackson. Le parc a finalement décidé d'en faire un thème et, pour compléter l'hommage, on a prévu une soirée de danse à ciel ouvert, où l'on aura mis l'accent sur la musique des années 1980, dont les succès de Michael Jackson[131].
  • Lors de la clôture du Festival international de Carthage, on interprète la chanson We Are the World.
  • André Rieu et son orchestre ont rendu un hommage à Michael Jackson lors de l’un de ses concerts. Le violoniste a interprété Ben et Earth Song.
  • Miley Cyrus, lors des Teen Choice Awards 2009, a chanté une version modifiée de sa nouvelle chanson Party in the USA en hommage à Michael Jackson.
  • R. Kelly a écrit une chanson pour Michael Jackson, qu'il interpréta lors d'un concert au Nokia Theater de Los Angeles à la suite d'un discours[132].
  • Peter Doherty interprète Billie Jean, durant sa tournée d'été 2009.
  • En 2010 Sagi Rei (it) sort l'album-hommage Sagi sings Michael Jackson
  • Céline Dion, Usher, Jennifer Hudson, Carrie Underwood et Smokey Robinson reprennent Earth Song lors des Grammy Awards 2010.
  • Mylène Farmer lors de ses concerts au stade de France en 2009, rendra hommage en laissant ses danseurs interpréter des pas de danse de Michael Jackson lors d'un interlude intitulé "Outro Haka Je m'ennuie".
  • En 2012, l'album Unity: The Latin Tribute to the King of Pop est en préparation avec des grands noms de la musique latine et de la salsa tels que Michael Stuart, Tito Nieves, India, Obie Bermúdez, Jennifer Peña, Jan Rodríguez (le frère de Luis Fonsi) et Kevin Ceballo.

Sept semaines après sa mort, plus d’un million et demi d’albums de Michael Jackson ont été vendus en France et plus de dix-huit millions dans le monde entier[133],[134],[135].

Un de ses gants blancs couvert de brillants est vendu aux enchères et a été remporté par le Hard-Rock Hotel de Las Vegas au prix de 49 000 $[136].

Son gant blanc couvert de strass, acheté trente dollars à l'époque, qui a été utilisé lors de la cérémonie célébrant les vingt-cinq ans de la Motown en 1983 et durant laquelle il interprétait Billie Jean en exécutant pour la première fois son moonwalk, a été vendu aux enchères pour la somme de 325 000 $ à un homme d'affaires chinois.

Style artistique et influences

Musique

Bien qu'il soit considéré comme le « roi de la pop », Michael Jackson s'est attaqué à plusieurs styles musicaux. D'un registre disco-funk dans Off The Wall, il est passé à un style mélangeant funk, hard rock (Beat It), ballade, soul (Thriller[137]) jusqu'au R'n'B dans ses derniers albums.

À ses débuts, le jeune Michael Jackson doit sa technique vocale en grande partie à Diana Ross. En octobre 1969, il est décidé que Michael habiterait chez Diana Ross. Il lui arrivait souvent de l'observer en train de répéter. Il confessera plus tard : « C'était elle que j'étudiais, sa façon de bouger, sa façon de chanter, sa façon d'être, tout simplement. Et après, je lui disais, « Je veux être exactement comme toi, Diana. » »[138] Mais Michael doit surtout à Diana Ross ses ooohs. À ses débuts, Michael Jackson ponctuait presque toujours ses vers de ooohs. Pas un long oooh, mais plutôt une exclamation soudaine. Diana Ross usait de cet effet sur beaucoup des chansons enregistrées avec les Supremes, et le jeune Michael était ravi de se l'approprier[139].

Danse

Outre sa musique, Michael Jackson a également innové par ses talents de danseurs, devenant l'icône de la "danse à illusion". Le moonwalk, exécuté pour la première fois sur NBC le 26 mai 1983 sur le titre Billie Jean, deviendra au cours du temps sa signature[140]. Outre le moonwalk, Michael Jackson pratiquait également sur scène des pas de danses tels que le sidewalk, l'airwalk, le turnwalk et plus particulièrement le lean (ou anti-gravity lean), un pas de danse particulier qui consiste à se pencher en avant de 45° et pouvoir se relever sans difficulté, exécuté pour la première fois par Jackson et ses danseurs lors du clip de Smooth Criminal[141]. Il a également popularisé le robot dance, en particulier sur le titre Dancing Machine alors qu'il était encore membre des Jackson 5[140].

Scène
Article détaillé : Tournées de Michael Jackson.
Michael Jackson lors du Bad World Tour, le 2 juin 1988, à Vienne.

Pionnier dans son style musical et dans son style de danse, Michael Jackson a également fait impression sur scène, particulièrement au travers de ses tournées, qui, pour l'époque, furent, les unes après les autres, impressionnantes en termes de moyens mis en place, d'effets pyrotechniques et de chorégraphies musicales. Si, en 1987, la tournée du Bad World Tour fut la plus grande tournée solo d'un artiste dans une carrière musicale[142], elle ne fut dépassée que par le HIStory World Tour, en 1997[143]. Cette dernière comprenait pas moins de 160 personnes mobilisées à temps plein sur la tournée ainsi que trois scènes différentes permettant d'enchaîner les concerts. Pour chacune des scènes, sept camions de 200 tonnes étaient nécessaires, auxquels s'ajoutaient vingt-deux camions pour le matériel technique, ce qui représente quarante-trois camions au total, un convoi à l'image du gigantisme de cette tournée.

Ce qui caractérisait les spectacles de Michael Jackson lors de ses tournées est notamment son entrée sur scène. Si lors du Bad World Tour il apparaît dans un nuage de fumée, les effets sont beaucoup plus recherchés pour ses tournées suivantes. Lors du Dangerous World Tour il est éjecté au travers de la scène par une trappe restant par la suite plusieurs minutes sans bouger, tandis que dans le HIStory World Tour il apparaît au travers d'une fusée futuriste.

Michael Jackson participait très tôt aux tournées avec ses frères au sein des Jackson 5. Leur première tournée fut en 1970 et la dernière, le Victory Tour, en 1984.

Michael Jackson lors du HIStory World Tour, le 20 juin 1997, à Lausanne.

En 1987, Michael Jackson commence son Bad World Tour, sa première tournée mondiale en tant qu'artiste solo.

En 1992, il lance le Dangerous World Tour, dont certains concerts de la fin sont annulés suite à une plainte déposée par un adolescent en 1993 pour attouchements sexuels ainsi qu'en raison de l'état de santé de Michael Jackson.

Le HIStory World Tour, dernière tournée de Michael Jackson, s'est déroulée du 7 septembre 1996 au 15 octobre 1997. Michael Jackson a donné 82 concerts dans 58 villes de 35 pays, devant plus de 4,5 millions de spectateurs[144].

Les deux derniers concerts de Michael Jackson, Michael Jackson: 30th Anniversary Special, sont donnés au Madison Square Garden de New York, les 7 et 10 septembre 2001, pour célébrer ses trente ans de carrière solo, réunissant des dizaines de stars (dont Britney Spears, Usher, Whitney Houston, N'Sync, Liza Minnelli, Gloria Estefan et James Ingram...). Les Jackson Five se sont reformés exceptionnellement après dix-sept ans, le temps d'un medley. Malgré le prix très élevé des billets, ces deux concerts restent ceux qui se sont vendus le plus rapidement dans l'histoire de la musique, à savoir quasi instantanément. Michael organise un concert caritatif le 21 septembre 2001 qui a pour but de récolter des fonds pour venir en aide aux familles des victimes des attentats du 11 septembre, il écrira même une chanson, "What more can I give". Michael donnera son tout dernier concert le 24 avril 2002 à l'Apollo Theater de New-York.

En 2009, l'artiste avait prévu son grand et dernier retour en lançant This is it (« C'est ça », ou encore « C'est tout », « C'est fini »), une série de dix puis finalement cinquante concerts à Londres. Michael Jackson devait assurer des concerts s'étalant sur trois ans et partir en tournée mondiale. Il meurt quelques jours avant le début de la tournée, déjà repoussée une première fois à cause de problèmes techniques et matériels[145].

Vidéoclips

Michael Jackson est reconnu comme le précurseur du clip vidéo au format de mini-film servant à la promotion, qui a transformé le monde de la musique[146]. En effet, pour la première fois avec Thriller, réalisé par John Landis, un scénario construit apparaît dans un clip vidéo coutant plus de 500 000 $. Sa durée inhabituelle lors de sa sortie en 1983 (14 minutes précédées de 45 minutes de son making-of, également procédé innovant) et sa chorégraphie ont fait son succès, tout comme celui de la chaîne américaine MTV. Il est d'ailleurs le premier chanteur afro-américain diffusé sur cette chaîne[146]. Mais Thriller n'est pas la première vidéo dans laquelle il s'implique. En effet, le clip de Can you feel it (une chanson des Jacksons) est inspiré de Rencontres du troisième type et imaginé par l'artiste lui-même.

Parmi ses clips les plus célèbres figurent Billie Jean, Beat it, Thriller, Bad (réalisé par Martin Scorcese), The Way You Make Me Feel, Smooth Criminal, Black or White dans lequel il innove en introduisant le procédé de morphing à un niveau jamais vu auparavant[147], Ghosts, Remember the Time, Jam, ou encore Scream estimé comme le clip le plus cher jamais réalisé (7 millions de dollars américains, devant le deuxième plus cher à « seulement » 2,7 millions). Quatre de ses clips sont parmi les quinze plus chers vidéoclips de l'histoire (à plus de 1 million de dollars américains)[148].

Vie privée et controverses

Vie amoureuse et paternité

Selon lui, sa première relation notable fut avec Tatum O'Neal. Mais Michael ne s'estimant « pas prêt à assumer la relation [que Tatum O'Neal] souhaitait », ils se séparèrent en 1979[149]. Au début de sa carrière, Michael Jackson aurait demandé Brooke Shields en mariage mais celle-ci aurait décliné son offre[réf. à confirmer][150]. Il a possiblement eu une relation avec Tatiana Thumbtzen lors du Bad World Tour[réf. nécessaire] avant qu'elle ne soit renvoyée par les producteurs pour avoir embrassé Michael sur scène.

Premier mariage
Jackson se marie avec Lisa-Marie Presley le 26 mai 1994.

Le 26 mai 1994, Michael Jackson se marie avec la fille d'Elvis Presley, Lisa-Marie Presley, au cours d'une cérémonie privée en République dominicaine[151]. Ils s'étaient rencontrés pour la première fois en 1975 lors d'une représentation à Las Vegas[152]. Ils se rencontrent de nouveau en 1993 lors d'un dîner organisé par l'artiste Brett Livingston-Stone à son domicile et ils étaient depuis restés en contact par téléphone.

Lisa-Marie est un soutien affectif important[153] et se préoccupe de la santé de Jackson pendant la période où de fausses accusations sont portées contre lui[153]. Elle expliquera : « Je pense qu’il n’a rien fait de mal et qu'il a été accusé à tort et oui, j'ai commencé à tomber amoureuse de lui. Je tenais à le sauver. Je sentais que je pouvais le faire. »[154]. Elle pourrait possiblement avoir persuadé son amoureux de régler les allégations à l’amiable, comme les assurances de Jackson le réclamaient également[153]. Vers l’automne 1993, par téléphone, Jackson propose à Lisa Marie de se marier, disant : « Si je te demandais de te marier avec moi, serais-tu d’accord ? »[153].

Ils n'annoncent officiellement le mariage que le 1er août 1994[151]. À l'époque, de nombreux médias émettent l'hypothèse que ce mariage n'est qu'une manœuvre organisée par Michael Jackson afin de détourner l'attention de ses problèmes judiciaires et de redorer son image auprès du public, ou encore qu'il s'agit d'une manigance de Lisa-Marie Presley afin d'extorquer de l'argent à son époux pour l'Église de scientologie, ce que tous deux réfutent[155],[156]. Le 6 décembre 1995, sous l'effet conjugué de la fatigue et d'un virus hivernal, Michael s'effondre sur la scène du Beacon Theatre, lors de la préparation du concert "One Night Only". Transporté d'urgence à l'hôpital, les médecins le trouvent dans un état de déshydratation aiguë et de grande faiblesse. Le lendemain du malaise, Lisa-Marie rend visite à son mari à l'hôpital, où aurait possiblement éclaté une dispute conjugale. Le 18 janvier 1996, Lisa dépose une demande de divorce, pour cause de « différences irréconciliables »[157]. Le divorce sera prononcé le 20 août 1996.

En 1995, le couple apparaît à demi nu dans le clip You are not alone s’embrassant et se câlinant, l’un des rares moments où leur affection a pu être observée par l’opinion publique. Ils s’expliquent à ce sujet lors d’un prime time présenté par Diane Sawyer où ils affirment être un couple parfaitement normal et sexuellement actif. Au mois d'octobre 2010, Lisa-marie accorde une entrevue à Oprah Winfrey, où elle martèle ces mêmes informations, en plus de réitérer que Jackson a subi de fausses accusations par le passé.

Deuxième mariage

Michael Jackson a rencontré Debbie Rowe lorsqu'il a été diagnostiqué de la maladie du vitiligo en 1981, elle était l'infirmière de son dermatologue Arnold Klein.

Debbie annonce en 1996 être enceinte du chanteur ; ils s'épouseront dans une cérémonie civile le 14 novembre 1996 seulement deux heures avant le début de la tournée mondiale du HIStory World Tour qui débuta les 14 et 16 novembre en Australie, dans sa suite présidentielle de l'hôtel Sheraton On The Park à Sydney d'où elle est originaire par sa mère.

Ils ont un premier fils, Prince Michael Junior, né le 13 février 1997, et une fille, Paris Michael, née le 3 avril 1998.

Ils divorcent à l'amiable le 8 octobre 1999[158]. Debbie Rowe déclarera laisser en « cadeau » (en réclamant quelques millions de dollars) les deux enfants à la garde exclusive de Michael Jackson, abandonnant ses droits parentaux. En décembre 2005, ayant changé d'avis, elle saisit un tribunal familial pour reprendre ses droits parentaux, son ex-mari lui ayant refusé des droit de visite. Depuis, Rowe a définitivement abandonné ses droits parentaux moyennant une somme d'argent non-dévoilée officiellement.

Paternité
Michael Jackson et son fils au Parc Disneyland en 2006.

Avec Deborah Rowe, Michael Jackson a eu durant leurs trois années de mariages deux enfants :

Le 21 février 2002, Jackson a un autre fils, Prince Michael II, plus souvent appelé « Blanket », né par insémination artificielle et le recours à une mère porteuse dont l'identité est restée confidentielle[159]. Au mois de novembre 2002 en Allemagne, le chanteur se rend à Berlin pour y recevoir une récompense. Il réside à l'hôtel Adlon devant lequel de nombreux admirateurs s'amassent. Afin de leur présenter son fils depuis son balcon, Michael Jackson le suspend quelques secondes au-dessus du vide, ce qui déclenche de vives polémiques dans la presse[160]. Quelques jours plus tard, après la diffusion d'images de l'incident, il déclare que c'était une « terrible erreur » et présente ses excuses dans un communiqué écrit[161]. Dans le reportage Living with Michael Jackson en février 2003, il commente l'incident en déclarant avoir tenu fermement l'enfant, qu'il ne l'aurait pas mis volontairement en danger et que les médias avaient eu tort de le décréter irresponsable.

Lors de leurs apparitions publiques, les visages de Prince, Paris et « Blanket » sont dissimulés sous des masques pour enfants ou des voiles afin d'assurer leur sécurité en préservant leur identité. Debbie Rowe déclara que c'était son idée à cause des nombreuses menaces de mort anonymes qu'ils recevaient et de possibles tentatives d'enlèvement[réf. nécessaire].

Le 3 août 2009, un peu plus d'un mois après sa mort, la justice américaine décide d'accorder la garde définitive des enfants de Michael Jackson à sa mère, Katherine. Ainsi la justice respecte le testament de la star qui voulait que leur grand-mère les élève[162].

 

 

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 16:19
Michael Jackson
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Michael Jackson

Description de cette image, également commentée ci-après

Michael Jackson en 1985 avec les habits de Billie Jean.

Michael Joseph Jackson[1], né le 29 août 1958 à Gary (Indiana) et mort le 25 juin 2009 à Los Angeles (Californie), est un chanteur, danseur-chorégraphe, auteur-compositeur-interprète acteur et réalisateur américain[2],[3]. Il est reconnu par le Livre Guinness des records comme étant l’artiste le plus couronné de succès de tous les temps[4],[5],[6],[7]. Selon le Rock and Roll Hall of Fame, il a été identifié comme étant l'artiste le plus populaire dans toute l'histoire de l'industrie du spectacle[8].

Septième d'une famille de neuf enfants, il chante avec ses frères dès l'âge de six ans et débute une carrière professionnelle à l'âge de onze ans au sein des Jackson Five, groupe formé avec ses frères aînés. Tout en restant membre du groupe, il entame en 1971 une carrière solo. Sept de ses albums solo parus de son vivant figurent parmi les albums les plus vendus au monde : Off the Wall (1979), Thriller (1982), Bad (1987), Dangerous (1991), HIStory (1995) Blood on the Dance Floor (1997) et Invincible (2001).

Dans les années 1980, Michael Jackson devient une figure majeure de la musique pop et l'une des personnalités les plus célèbres du XXe siècle. Il révolutionne l'industrie du disque, notamment en concevant des clips musicaux comparables à des courts-métrages de cinéma, comme Beat It, Billie Jean, Thriller ou Bad[9]. Au cours de ses concerts, vidéos et apparitions publiques, il popularise largement de nombreux pas de danse, dont le Moonwalk, qui devient sa signature. Ayant fusionné les genres de musique soul, funk et rock, son style vocal et musical continue d'influencer nombre d'artistes de hip-hop, pop et R'n'B contemporain.

Surnommé « The King of Pop » (« Le Roi de la pop »)[10],[11], Michael Jackson a battu nombre de records de l'industrie du disque. Au total, ses ventes s'élèvent à environ 1 milliard d'exemplaires[12], ce qui le classe parmi les trois plus gros vendeurs de disques de tous les temps, avec les Beatles[13] et Elvis Presley[14]. Thriller, dont les estimations des ventes varient entre 65 et 118 millions, est quant à lui l'album le plus vendu de toute l'histoire de la musique[15],[16]. Michael Jackson a remporté plus de prix que n'importe quel autre artiste[17] et a été élu Artiste du Millénaire aux World Music Awards en 2000[18].

Michael Jackson a donné plus de 400 millions de dollars à des œuvres caritatives, notamment grâce à sa tournée Dangerous World Tour. Toutefois, son image publique a été considérablement ternie à cause de certains aspects de sa vie privée, notamment son goût pour la chirurgie esthétique, son mode de vie jugé excentrique par les tabloïdes, ainsi que deux accusations d'abus sexuel sur mineur. L'une n'a pas connu de suite judiciaire et l'autre a abouti à un procès, au terme duquel Michael Jackson a été acquitté. Ses deux mariages et ses trois enfants sont également à l'origine de polémiques, notamment concernant sa paternité. En 2010, le FBI rend public le dossier de Michael Jackson, dans lequel les autorités soulignent n'avoir trouvé aucune preuve ou comportement chez Jackson qui soutiendrait les accusations passées.

Michael Jackson meurt le 25 juin 2009, par « homicide accidentel » lié à une overdose de médicaments. Le 7 novembre 2011, à l'issue d'un procès de neuf semaines, le Dr Conrad Murray, son médecin personnel, est reconnu coupable d'homicide involontaire par la Cour supérieure de Los Angeles[19].

Biographie

Famille, enfance et Jackson Five (1958 - 1975)
Famille et enfance
Article connexe : Famille Jackson.
Maison d'enfance de la famille Jackson au 2300, rue Jackson, à Gary.

Michael Jackson, né le 29 août 1958, est le septième enfant de la famille Jackson, qui en compte neuf. Ses parents, Joseph Jackson et Katherine Esther Scruse, ont eu dix enfants en tout, mais le frère jumeau de Marlon est mort quelques heures après sa naissance. La famille vit dans une petite maison avec deux chambres dans la ville ouvrière de Gary, dans l'Indiana, en banlieue sud-est de Chicago. Joseph Jackson est guitariste dans un groupe R'n'B appelé « The Falcons », gagne modestement sa vie en travaillant dans une aciérie, tandis que Katherine élève les enfants et travaille de temps en temps pour rapporter de l'argent au foyer[20]. Contre la volonté de son mari, elle élève ses enfants comme témoins de Jéhovah. Michael Jackson finira par quitter ce mouvement en 1987[21].

Joseph Jackson est un père de famille très autoritaire, qui impose des règles strictes à ses enfants, comme l'interdiction de sortir de chez eux le soir lorsqu'il travaille de nuit ou de fumer. Dans une interview réalisée par Martin Bashir en 2003, Michael Jackson raconte qu'il les maltraitait physiquement et mentalement[22] et que son père se moquait régulièrement de son apparence physique en l'appelant « gros nez »[23]. Il avait aussi constaté plusieurs difficultés émotionnelles qui le faisaient souffrir : cauchemars, troubles de sommeil, grande insatisfaction quant à son corps, comportement hyper-docile et tendance à rester enfantin – des difficultés compatibles avec les effets de la maltraitance chronique que Michael Jackson a vécu en tant que jeune enfant[24]. La famille baigne cependant dans la musique dès le plus jeune âge, et Joseph joue de la guitare pendant que les enfants chantent[25]. Sa guitare leur est normalement interdite, mais Tito, le troisième de la famille, en joue de temps en temps lorsque son père est absent. Quand une corde est cassée, ce dernier menace ses enfants de les battre s'ils ne lui montrent pas qu'ils savent bien en jouer. C'est à ce moment-là qu'il réalise que Tito et ses frères ont un réel talent. Il offre alors sa propre guitare à Tito et une basse à Jermaine. Vite rejoints par Marlon et Michael en 1964, ils forment un groupe baptisé « The Jackson Five » sur proposition d'un de leurs voisins[25]. Michael en devient le chanteur principal grâce à sa voix plus mûre que son âge et à son habileté à reproduire les pas de danse de James Brown[26].

The Jackson Five
Article détaillé : The Jackson Five.
Les Jackson Five en 1972.

Les Jackson 5 (ou encore Jackson Five) commencent à se produire à Gary, remportant tous les concours auxquels ils participent et acquérant une certaine réputation dans la ville. Joseph décide alors de mettre à profit leur talent et leur obtient des engagements, le week-end, à Chicago, New York et Philadelphie. Les cinq garçons continuent à fréquenter l'école en semaine[27]. En 1968, Joseph annonce à sa famille qu'ils déménagent à Detroit, car Berry Gordy, alors président de la Motown, les appelle pour une audition[20]. Le groupe, officiellement présenté à la presse par leur marraine Diana Ross en août 1969[28], devient un des plus populaires de l'écurie Motown, label composé principalement d'artistes noirs. À cette occasion, Joseph écrit le premier tube du groupe : I Want You Back. La Motown répand la rumeur que c'est Diana Ross elle-même qui les a découverts et a décidé de les présenter au PDG de la maison de disques[28]. Au moment de signer le contrat, la Motown et toute la famille Jackson déménagent de Detroit à Los Angeles[29].

Le premier succès national des Jackson Five est I Want You Back, extrait de l'album Diana Ross Presents The Jackson 5, qui devient numéro un au classement Billboard des singles pop le 31 janvier 1970[30]. Michael a alors 11 ans et demi. Trois autres extraits de l'album deviennent également numéro un en 1970[31],[32] : ABC, également en lice pour un Grammy Award, The Love You Save, et I'll Be There, qui reste numéro un pendant cinq semaines en octobre et novembre[33]. C'est la première fois que les quatre premiers singles d'un groupe américain deviennent tous numéro un[33]. L'ascension des Jackson Five est vertigineuse et le jeune Michael devient le chouchou du public. Leur popularité commence à décroître vers 1972, mais ils obtiennent encore un succès avec Dancing Machine, qui atteint la deuxième place des classements en mai 1974[34].

Début de la carrière solo

Parallèlement à sa carrière avec les Jackson Five, Michael Jackson sort quatre albums solo. Got To Be There paraît en janvier 1972 sous le label Motown, alors que Michael a à peine 13 ans. La même année, avec Ben, il acquiert une plus grande maturité vocale, notamment dans les nombreuses ballades de cet album. La chanson-titre homonyme devient son premier no 1 solo en 1972[35] puis, comme elle est tirée du film du même nom, lui vaut un Golden Globe et une nomination aux Oscars[35]. Music And Me comme Forever, Michael, respectivement sortis en 1973 et 1975, ne rencontrent pas le même succès que les deux précédents albums[34].

Signatures chez Epic et scission de Jermaine

Après Dancing Machine, les Jackson Five se sentent de plus en plus frustrés par le label Motown et se plaignent de ne pouvoir choisir ni leurs morceaux ni leurs instruments. Joe Jackson, longtemps manager du groupe, se plaint également d'avoir perdu son influence au profit de Berry Gordy, président de la Motown. Les membres du groupe estiment par ailleurs que les royalties perçues ne sont pas assez importantes au regard de leur succès. Tous ces éléments d'insatisfaction les forcent à annoncer, en juillet 1975, qu'ils quittent la Motown à la fin de leur contrat, en 1976. Au même moment, ils signent un nouveau contrat avec Epic Records, un label fondé par CBS Records[36] (qui est racheté plus tard et devient une filiale de Sony Music).

Cette séparation est douloureuse pour le groupe car la Motown estime qu'ils ont rompu leur contrat en signant avec Epic avant la fin de leur précédent engagement. Après un procès, la Motown conserve ses droits sur le nom Jackson Five et le groupe se renomme alors « The Jacksons ». La Motown se voit également attribuer le droit d'utiliser les chansons des Jackson Five dans de futures compilations[36]. Cet épisode mène également à la perte d'un des membres du groupe puisque Jermaine, qui s'est marié avec la fille de Berry Gordy, ne suit pas ses frères chez Epic et entame une carrière solo chez Motown. Il est remplacé par le benjamin des Jackson, Randy, déjà apparu dans le groupe en tant que percussionniste[32]. À cette occasion, Michael termine également son contrat le liant à Motown en tant qu'artiste solo, et signe, lui aussi chez Epic[37]. Mais il attend quatre ans pour enregistrer son album solo suivant.

Off the Wall (1976 - 1981)
Article détaillé : Off the Wall.

Il faut attendre 1978 et l'album Destiny pour prendre la mesure du talent des frères Jackson et plus particulièrement de Michael. Cet album, entièrement produit et écrit par les Jackson, donne deux hits : Blame It on the Boogie et Shake Your Body (Down To the Ground). L'album suivant, Triumph, sort en 1980 et contient notamment les hits Lovely One et Can You Feel It, qui a fait l'objet d'un vidéo clip éblouissant[38], imaginé par Michael lui-même. Michael éclipse désormais le groupe en chantant ses propres compositions. Un album live paraît en 1981, regroupant des chansons des Jackson Five et des The Jacksons.

En 1978, une chute sur scène lui aurait cassé le nez et l'aurait obligé à subir une première rhinoplastie, qui n'est pas totalement réussie et qui est corrigée par une seconde. Il reconnaît n'avoir subi que ces deux seules rhinoplasties. Beaucoup de rumeurs circulent sur les modifications qu'il aurait apportées à son visage et sur leur nombre : même si certaines sont farfelues, d'autres sont indéniables et poussent les chirurgiens esthétiques à citer Michael Jackson comme l'exemple à ne pas suivre[39].

En 1979, Michael Jackson sort Off the Wall, co-produit avec Quincy Jones, qu'il a rencontré sur le tournage de la comédie musicale The Wiz, près de 2 ans avant. Certaines chansons ont été composées par Rod Temperton, Stevie Wonder et Paul McCartney[40]. L'album remporte un succès mondial et se vend à plus de 20 millions d'exemplaires[41]. De nombreux singles extraits de l'album se hissent en tête des charts. Rock with You devient numéro 1 au Billboard Hot 100 et y reste 4 semaines[42], de même Don't Stop 'Til You Get Enough (1 seule semaine). La ballade She's Out of My Life intègre le Top 10 du Billboard Hot 100, tout comme la chanson Off the Wall. L'album mêle habilement funk, soul et disco. Malgré ce succès et ces ventes impressionnantes, Michael Jackson n'est nommé, aux Grammy Awards de 1980, que dans la catégorie meilleur chanteur R&B, pour Don't Stop 'til You Get Enough. Accompagné de ses frères, il fera alors la promotion de son album pendant le Triumph Tour, en y interprétant les plus grands succès du disque. Extrêmement déçu de ne pas avoir été nommé pour l'album de l'année, il jure que son prochain album ne sera pas ainsi ignoré[43].

Thriller, séparation des Jacksons (1982 - 1985)
Étoile sur l'Hollywood Walk of Fame
Thriller, l'album des records et révolution vidéo-musicale
Article détaillé : Thriller.

Le 1er décembre 1982, Michael Jackson sort Thriller, qui remporte un succès immédiat en se vendant à un million d'exemplaires en un mois, et dix millions sur un an[44]. L'album reste dans les classements pendant deux ans et se maintient pendant un total de 37 semaines numéro 1 du classement Billboard. Meilleure vente d'album aux États-Unis en 1983[45] et 1984[46], c'est le deuxième disque le plus vendu après le Greatest Hits (1971-1975) des Eagles[47]. Entre 1982 et 1996, il a été certifié à 25 millions d'exemplaires aux États-Unis et 20 millions à l'étranger[48]. En mai 1984, Thriller est reconnu par le Livre Guinness des records comme l'album le plus vendu de tous les temps (25 millions d'exemplaires à l'époque)[49] et les estimations actuelles varient entre 65 et 118 millions d'exemplaires[15],[16]. Avec Thriller, Michael Jackson remporte huit récompenses aux American Music Awards et huit aux Grammy Awards[50] et le 20 novembre 1984, il obtient une étoile sur l'Hollywood Walk of Fame[51].

Michael Jackson grimé en zombie dans le clip de Thriller

Michaal Jackson est un témoin de Jéhovah baptisé à l'époque de la sortie de Thriller. Son apparition dans un clip vidéo où il se transforme en loup-garou et en mort-vivant choque nombre de ses coreligionnaires, à tel point qu'il doit publier des excuses dans un journal du mouvement : le Réveillez-vous ! de mai 1984[52]. Malgré ces excuses publiques, Michael quitte le mouvement en 1987[21].

L'album contient neuf titres dont sept sortiront successivement en singles et se classeront dans le Top-10 du Billboard Hot 100 : The Girl Is Mine (octobre 1982), Billie Jean (janvier 1983), Beat It (février 1983), Wanna Be Startin' Somethin' (mai 1983), Human Nature (juillet 1983), P.Y.T. (Pretty Young Thing) (septembre 1983) et Thriller (janvier 1984). Les trois clips vidéo (Billie Jean, Thriller et Beat It) accompagnant l'album Thriller sont de véritables mini-films avec de nombreux effets spéciaux. Le clip de 14 minutes de la chanson Thriller, d'un coût de 1 million de dollars, sorti le 2 décembre 1983, est une des premières vidéos d'un artiste noir-américain à être diffusée à grande échelle sur la chaîne MTV[53], Thriller est également le seul clip vidéo datant des années 80 à avoir atteint 100 millions de vues sur YouTube. La cassette vidéo The Making of Michael Jackson's Thriller est devenue à l'époque la plus vendue au monde[54]. L'avocat de Jackson, John Branca, expliqua que Michael Jackson avait le plus haut taux de royaltie de toute l'industrie du disque : approximativement 2 $ par disque vendu[55]. Thriller eut un tel succès qu'il se vendait comme un bien de consommation courant et non comme un produit culturel. En mai 1984, une poupée à l'effigie de Jackson, habillé tout de rouge comme dans le clip Thriller, se vend dans le commerce au prix de 12 dollars[55].

Le 16 mai 1983, la Motown fête ses 25 ans et Michael apparaît en compagnie de ses frères dans l'émission spéciale Motown 25: Yesterday, Today and Forever, où le groupe interprète ses plus grands titres. Michael Jackson interprète seul la chanson Billie Jean et effectue alors pour la première fois son Moonwalk, où les gens se lèvent pour l'applaudir. Cela étonne même ses frères. Ce pas de danse devient ensuite un de ses pas de danse caractéristiques[56]. Cette interprétation lui vaut un appel et un télégramme de Fred Astaire : « Je suis un vieil homme, j'attendais la relève. Merci. ». Il y interprète aussi avec ses frères Never Can Say Goodbye et I'll Be There. Billie Jean fut la seule chanson n'appartenant pas au répertoire Motown à être interprétée ce soir-là.

Le 27 janvier 1984, lors du tournage d'une publicité pour Pepsi-Cola, une étincelle provoquée par les équipements pyrotechniques met le feu aux cheveux de Michael Jackson. Miko Brando, fils de l'acteur Marlon Brando, est la première personne à lui venir en aide et Michael est amené d'urgence au Cedars Sinai Hospital pour des brûlures au deuxième et troisième degrés du cuir chevelu. Les équipements pyrotechniques se trouvaient à seulement deux pieds (60 cm) de sa tête, une entorse grave aux règles de sécurité. Les images de son entrée aux urgences sur un brancard, le crâne recouvert d'un grand bandage et sa main gantée saluant la foule, font rapidement le tour du monde. Il doit subir des greffes de cuir chevelu et plusieurs interventions chirurgicales. Les traitements douloureux et répétés le forcent à soigner sa condition par des anti-douleurs, auxquels Michael développe une certaine dépendance. Michael Jackson en étonne plus d'un en choisissant de ne pas poursuivre Pepsi-Cola. Avec l'argent qu'il touche de l'assurance (un million et demi de dollars américains), il décide de le remettre immédiatement à la Brotman Medical Center, un centre pour les grands brûlés où il a été soigné. Le centre changera plus tard de nom pour le « Michael Jackson Burn Center » en son honneur. Une nouvelle entente de commandite en 1991 pour son Dangerous World Tour suit même la précédente pour le BAD World Tour de 1987[57].

La désunion des Jacksons

En 1984, l'album Victory scelle la désunion du groupe des Jacksons, chaque membre n'assurant la production que de ses propres compositions, dont pour Michael un duo avec Mick Jagger, State of Shock (originellement enregistré avec Freddie Mercury). Le Victory Tour marque la dernière apparition sur scène des frères Jackson jusqu'aux concerts du Madison Square Garden des 7 et 10 septembre 2001, en l'honneur des 30 ans de carrière solo de Michael[58]. En 1989, les frères Jackson sortent 2300 Jackson Street, leur dernier album, sur lequel Michael ne participe qu'à la chanson titre 2 300 Jackson St. et apparaît dans le clip.

Catalogue Northern Songs et Captain Eo

En 1985, l'entreprise ATV Music – une compagnie d’édition détenant des milliers de droits musicaux, dont le catalogue Northern Songs contenant la majorité des chansons composées par John Lennon et Paul McCartney et enregistrées par les Beatles – est mise en vente[59]. Michael Jackson se montre immédiatement intéressé, mais il est averti qu’il va devoir faire face à une rude compétition. « Je m’en fiche. Je veux ces chansons, apporte-moi ces chansons, Branca », dit-il à son avocat. John Branca[60] contacte l’avocat de Paul McCartney qui lui explique que son client n’est pas intéressé : « trop cher ». Après que Jackson a démarré les négociations en vue d’acquérir le catalogue, McCartney change d’avis et tente de persuader Yoko Ono, veuve de John Lennon, de se joindre à lui, mais elle décline l’offre. Jackson remporte cette « compétition » qui va durer dix mois, et achète le catalogue pour 47,5 millions de dollars. En un quart de siècle, sa valeur estimée serait passée à 1 milliard de dollars[59],[61].

En 1986, Michael Jackson tient le rôle principal dans le film 3D Captain Eo produit par George Lucas et réalisé par Francis Ford Coppola. Le film, diffusé dans les parcs d'attractions Disney jusqu'au 17 août 1998, a coûté plus de 17 millions de dollars à produire (un record pour un court-métrage)[62]. Prouesse technologique et scénique pour l'époque, le court-métrage impressionne par ses effets spéciaux avec lumières, lasers, fumée et technologie 3-D. Il contient des chansons telles que We Are Here To Change The World et Another Part of Me.

Bad (1986 - 1990)
Michael Jackson interprétant The Way You Make Me Feel lors du Bad World Tour, en 1988.
Article détaillé : Bad.
Michael Jackson photographié avec ses fans en 1988.
Veste de style militaire portée par Michael Jackson durant la promotion de Bad

En 1987, Michael Jackson sort l'album Bad et part pour la première fois en tournée mondiale sans ses frères. L'année suivante, il sort un film réunissant plusieurs de ses clips, Moonwalker, dans lequel jouent notamment Joe Pesci et Sean Lennon, ainsi qu'une biographie intitulée Moonwalk. Moonwalker devient la vidéo musicale la plus vendue de tous les temps (battant ainsi son propre record de The Making of Thriller). Pendant un certain temps[Combien ?], Bad a été le deuxième album le plus vendu, avec plus de 39 millions de copies à travers le monde[63] dont 10 aux États-Unis et 5 en Angleterre, record inégalé.[réf. nécessaire]

Bad est encore un énorme succès pour Jackson. Même si l'album n'atteint pas les records de ventes de Thriller, il contient néanmoins plus de numéro 1. I Just Can't Stop Loving You est enregistré en espagnol et en français sous les titres respectifs de Todo Mi Amor Eres Tu et Je ne veux pas la fin de nous.

Le clip du morceau Bad, réalisé par Martin Scorsese, est tourné dans le métro new-yorkais, dans une station désaffectée, qui est détruite une semaine après le début du tournage (l'équipe a dû reconstituer la station dans les moindres détails).

Par ailleurs, les clips de The Way You Make Me Feel, Man in the Mirror (appel à la paix et à l'amour, dont le clip montre les grands moments du XXe siècle et dénonce la pauvreté dans le monde), Dirty Diana (où Jackson reproduit un mini-concert rock avec en guest star le guitariste Steve Stevens), Another Part Of Me (clip live du Bad Tour 88), Smooth Criminal (reprenant les moments forts du film Moonwalker), Liberian Girl puis Leave Me Alone sont une nouvelle série de succès.

Michael Jackson entre à nouveau dans l'histoire musicale en devenant le premier artiste à avoir cinq singles d'un même album classés no 1 aux billboards américains. Neuf singles en ont été extraits.

Selon le producteur Quincy Jones, dans la réédition de cet album en 2001, la chanson-titre Bad devait être un duo avec son rival de longue date le chanteur Prince, mais finalement ce dernier déclina la proposition.

À la différence de Thriller et de Off The Wall, Michael Jackson est le compositeur principal de l'album puisque sur onze titres, il en compose neuf.

Sa voix y est plus rocailleuse et, musicalement, Bad a un son beaucoup plus brut et métallique que Thriller ; une rythmique plus complexe (Smooth Criminal notamment) ; et il n'y a aucun répit, tous les titres étant rythmiques sauf seulement trois lents : I Just Can't Stop Loving You, Man in the Mirror et Liberian Girl.

Dangerous (1991 - 1995)
Article détaillé : Dangerous.

Le 20 mars 1991, Michael Jackson signe avec Sony un contrat de 65 millions de dollars, d'une durée de quinze ans au cours desquels il doit produire six albums pour Epic, ainsi qu'apparaître dans des films et des courts-métrages. Les revenus que ce contrat pourrait générer sont évalués entre 890 millions et un milliard de dollars[64],[65]. Le premier de ces albums, Dangerous, sort le 26 novembre 1991 et devient no 1 des classements en trois jours[66]. Le total des ventes de Dangerous atteint 7 millions d'exemplaires vendus aux États-Unis et devient le deuxième album le plus vendu dans la carrière de Michael Jackson, avec plus de 35 millions de copies vendues, devant Bad avec plus de 34 millions de copies vendues[67].

L'album Dangerous contient quatorze chansons dont neuf singles sortent successivement : Black or White (novembre 1991), Remember the Time (janvier 1992), In the Closet (avril 1992), Who Is It (juillet 1992), Jam (septembre 1992), Heal the World (novembre 1992), Give in to Me (février 1993), Will You Be There (juin 1993) – qui devient plus tard le générique de fin du film Sauvez Willy – et Gone Too Soon, une chanson en hommage à Ryan White, un jeune garçon victime du SIDA (novembre 1993).

Les vidéos accompagnant les singles comprennent de nombreuses stars parmi lesquelles : Michael Jordan (Jam), Kris Kross (Jam), Naomi Campbell (In the Closet), Eddie Murphy, Magic Johnson et Iman (Remember the Time), Macaulay Culkin (Black Or White) et Slash (Give in to Me). Quant à la voix féminine de In the Closet, elle n'est autre que celle de la Princesse Stéphanie de Monaco.

Une série de quatre heures résumée en deux épisodes fait son apparition sur la chaîne ABC s'intitulant The Jacksons: An American Dream (« Les Jacksons : un rêve américain »). La série aborde principalement la carrière des Jacksons Five et explore en profondeur leur vie au quotidien, notamment les préoccupations de Michael et l'éducation que Joe Jackson infligeait à ses enfants.

Pendant sa tournée mondiale Dangerous Tour, du 27 juin 1992 au 11 novembre 1993, Jackson annonce la création de son organisation caritative Heal the World, association qui est rejointe par Heal The Kids en 2001 (les deux sont finalement dissoutes cette même année). Le 31 janvier 1993, il chante lors de la mi-temps de la finale du Super Bowl, interprétant plusieurs de ses titres : Jam, Billie Jean, Black or White et Heal the World.

Le 17 août 1993, durant sa tournée de promotion pour l'album, Michael Jackson est accusé d'abus sexuel sur mineur par Evan Chandler, père de l'enfant de treize ans Jordan Chandler. Il aurait auparavant menacé Michael Jackson et exigé 20 millions pour la vente de quatre scénarios de films. Suite au refus de Michael, les accusations publiques fusent. Après une cure de désintoxication rendue nécessaire par la prise de calmants, Michael se dit prêt pour affronter un procès, mais son entourage, les compagnies d'assurances et les gestionnaires de sa fortune l'en dissuadent. Un montant jamais révélé officiellement ni précisément (estimé entre 15 et 25 millions de dollars) sera versé à la famille Chandler. L'affaire s'arrête là, mais elle a un fort retentissement sur l'état de santé de Michael. Il est d'ailleurs contraint d'annuler quelques concerts de la fin de sa tournée.

 

 

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oney M.
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Boney M.

Description de cette image, également commentée ci-après

Boney M. en 1981

Boney M. est un groupe vocal jamaïco-antillais de disco-pop, créé et dirigé par le producteur allemand Frank Farian et qui fut actif de 1976 à 1985. Les quatre membres originels du groupe sont Bobby Farrell (qui est décédé le 30 décembre 2010 à Saint-Pétersbourg en Russie), Liz Mitchell, Maizie Williams, et Marcia Barrett. Reggie Tsiboe a chanté avec eux de 1982 à 1985, sa photo n'apparaissant toutefois pas sur le site officiel.

Histoire[modifier]

En décembre 1974, le chanteur-compositeur allemand Frank Farian (de son vrai nom Franz Reuther), qui travaille pour le label allemand Hansa Records, enregistre en studio, avec des musiciens de séance, Baby Do You Wanna Bump?, dont il fait à la fois la voix grave et les voix de fausset. Mis sur le marché par Farian qui a pris le pseudonyme de Boney M., le titre connaît un grand succès aux Pays-Bas et en Belgique.

Il forme un groupe à la va-vite pour en assurer la promotion dans les boîtes de nuit et à la télévision. Il engage des choristes antillaises : Maizie Williams, originaire de l'île de Montserrat, Sheyla Bonnick, chanteuse jamaïcaine, et un danseur du nom de « Mike » (dans les premiers temps).

En 1975, Sheila Bonnick est remplacée par Claudja Barry (qui avait succédé à Donna Summer dans la comédie musicale Hair) et le dénommé Mike par Bobby Farrell, danseur exotique originaire de l'île d'Aruba dans les Petites Antilles. La chanteuse jamaïcaine Marcia Barrett intègre à son tour le groupe. En 1976, Liz Mitchell, ancien membre des Humphries Singers, remplace Claudja Barry, démissionnaire, lassée de ne faire que de la synchronisation labiale.

Le groupe est désormais constitué de Liz Mitchell, Maizie Williams, Marcia Barrett, et de Bobby Farrell.

Si officiellement Bobby Farrell est le danseur et chanteur du groupe, la voix rocailleuse est celle de Frank Farian lui-même, modifiée par l'électronique et enregistrée sur bande magnétique. De même, Maizie Williams n'a jamais chanté de toute sa carrière au sein du groupe. La plupart des chansons sont chantées par Liz Mitchell et Frank Farian, Marcia Barrett faisant les chœurs, et quelques chansons en solo (notamment Belfast).

L'image de Boney M., trois filles prosternées aux pieds d'un maître vaudou aux allures de proxénète, a sans doute contribué au succès du groupe, mais c'est surtout la qualité des mélodies et des instrumentations, très travaillées, qui expliquent le triomphe phénoménal que remporta la formation en Europe avec les titres Daddy Cool[1] (1976), Sunny (1977) ou Ma Baker (1977) ainsi que leur version du classique reggae des Melodians, Rivers of Babylon (1978), troisième meilleure vente de 45 tours de toute l'histoire des classements britanniques.

Après Rasputin (1978) et une reprise du Painter Man de The Creation (1979), le groupe connaît ses derniers tubes disco avec Hooray! Hooray! It's a Holi-Holiday! (1979), Gotta go Home (1979) et El Lute (1979).

L'année 1980 est relativement calme avec la parution de quatre singles : Bahama Mama, My friend Jack (qui sert de fer de lance à la première compilation du groupe - The magic of Boney M.), Children of paradise et Felicidad (qui replace le groupe dans le top 10 de nombreux pays).

S'ensuit une tournée en Afrique et l'enregistrement de l'album Boonoonoonoos qui paraîtra à l'automne 1981.

En 1982, Bobby Farrell quitte le groupe et est remplacé par Reggie Tsiboe, jusqu'à sa réintégration dans le groupe en 1984.

Les sorties commerciales s'espacent et l'album Ten thousand lightyears ne sort qu'en 1984. Le groupe, en perte de vitesse, ne rencontre pas le succès qu'il avait connu au cœur des années disco.

Il faut attendre l'enregistrement de Kalimba de Luna et de Happy song pour retrouver le groupe dans les charts européens.

En 1985, Boney M. sort son ultime album Eye dance. L'album sera un échec commercial et après un show célébrant leurs 10 ans de carrière et la sortie d'un best of, les membres du groupe se séparent en 1986.

En 1989, alors que Liz, Marcia, Maizie et Bobby sont tous dispersés dans le monde, le groupe originel se reforme et triomphe à nouveau en Europe avec un « Megamix » (n° 1 en France), suivi du « Summer Megamix » : il s'agit d'un medley reprenant tous les tubes dans une nouvelle version. La mode des « Megamix » sera alors lancée et de nombreux artistes tenteront l'expérience. Ce sera la dernière fois où les quatre membres officiels de Boney M. seront sur scène ensemble.

Entre 1975 et 1986, Boney M. a vendu environ 150 millions de disques :

De 2006 à 2010, chaque membre originel du groupe se produit avec sa propre formation sous le label « Boney M. »

Bobby Farrell succombe à une maladie cardiaque[2] le 30 décembre 2010 à l'âge de 61 ans dans un hôtel de Saint-Pétersbourg (même lieu que Raspoutine, éponyme de leur plus grand tube)[3] alors que le groupe était en tournée en Russie.

Pays d'origine Drapeau d'Allemagne Allemagne
Genre musical Disco, Pop
Années d'activité 1975 - 1986
2006 - présent
Labels Atlantic Records
Carrère
Hansa Records
Sony Music
Site officiel www.boneym.es
Membres Liz Mitchell
Bobby Farrell (†)
Marcia Barrett
Maizie Williams
Reggie Tsiboe
Entourage Frank Farian

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 16:17
Jerry Lee Lewis
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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 16:15

Héritage[modifier]

Statue de Tupac Shakur à Herford.

Après la mort de l'icône et la sortie de The Don Killuminati: The 7 Day Theory, Cormega rapporte dans une interview que les spectateurs d'un concert de Mobb Deep en Caroline du Nord scandaient « Makaveli »[69], soulignant l'influence de cet album et de Shakur lui-même sur la East Coast au pic de la médiatisation de la « rivalité East Coast/West Coast ».

Tupac est tenu en haute estime par les autres MCs. Dans le livre How to Rap (en), Bishop Lamont déclare que Shakur « maîtrisait tous les éléments, tous les aspects » du rap[70] et Fredro Starr d'Onyx dit que Shakur « était un maître du flow »[71]. « Chaque rappeur qui a grandi dans les années 1990 doit quelque chose à Tupac », écrit 50 Cent, « il ne ressemblait pas à ceux qui sont venus avant lui »[2]. About.com a nommé Shakur comme le rappeur le plus influent de tous les temps[72].

En 2001, Method Man et Redman, deux rappeurs ayant collaboré avec 2Pac sur l'album All Eyez on Me, sont à l'affiche de How High. Silas, alias Method Man, fait fureur à Staten Island avec ses décoctions d'herbes qui peuvent tout guérir. Lorsque son meilleur ami Ivory meurt dans un accident, il ensevelit ses cendres avec un mélange spécial de graines, ce qui donne naissance à une superbe plante. Impressionné, Silas suit le conseil de son ami défunt et s'inscrit au collège, première étape avant l'école de médecine. À l'entrée du collège, il fait la connaissance de Jamal, alias Redman, et partage un joint avec lui. Mais en l'allumant, la combustion des herbes contenant des cendres d'Ivory provoque l'apparition de ce dernier. Dès lors, tel un bon génie, Ivory procure aux deux amis des notes parfaites dans toutes les matières. Si bien que Silas et Jamal se retrouvent à Harvard, où leur comportement exubérant irrite le très conservateur doyen Cain. Ce film est un très bel hommage à la mort de 2Pac, et rappelle le geste des membres des Outlawz qui, après l'incinération de 2Pac, avaient mélangé une partie des cendres et du cannabis pour le fumer plus tard.

Pour préserver l'héritage de Tupac, sa mère fonde la Shakur Family Foundation (plus tard rebaptisée Tupac Amaru Shakur Foundation ou TASF) en 1997. Le but de la TASF est de « fournir une formation et un soutien pour les étudiants qui aspirent à améliorer leurs talents créatifs ». La TASF sponsorise des concours de dissertation, des événements de charité, des camps de spectacle vivant pour adolescents et des bourses d'études de premier cycle. Le 11 juin 2005, la fondation ouvre officiellement la Tupac Amaru Shakur Center for the Arts (en) (TASCA) à Stone Mountain. Le 14 novembre 2003, un documentaire sur Shakur intitulé Tupac: Resurrection est réalisé sous la supervision de sa mère qui en est également la narratrice. Il est nommé pour l'Oscar du meilleur film documentaire lors de la 77e cérémonie des Oscars. Les bénéfices vont à une association caritative créée par Afeni Shakur. Le 17 avril 2003, l'université Harvard coparraine un colloque universitaire intitulé All Eyez on Me: Tupac Shakur and the Search for the Modern Folk Hero (« All Eyez on Me : Tupac Shakur et la recherche du héros populaire moderne »). Les conférenciers ont examiné un large éventail de sujets traitant de l'impact de Shakur sur plusieurs thèmes, du divertissement à la sociologie[73].

Beaucoup d'intervenants ont discuté du statut et du personnage public de Tupac Shakur, dont Mark Anthony Neal (en), professeur d'anglais à l'université de Buffalo, qui a tenu la conférence Thug Nigga Intellectual: Tupac as Celebrity Gramscian dans laquelle il fait valoir que Shakur est un exemple d'« intellectuel organique » exprimant les préoccupations d'un grand nombre de personnes[74]. Le professeur Neal indique également dans ses écrits que la mort de Shakur a laissé vacante la place de « meneur parmi les artistes hip-hop »[75].

Murray Forman, professeur de communication à la Northeastern University, a parlé du statut mythique de la vie et la mort de Tupac. Il a abordé le symbolisme et la mythologie entourant la mort de Shakur dans son discours intitulé Tupac Shakur: O.G. (Ostensibly Gone). Parmi ses conclusions, il affirme que les fans de Tupac ont « réussi à ressusciter Tupac comme une force de vie éthérée »[76]. Dans From Thug Life to Legend: Realization of a Black Folk Hero, Emmett Price, professeur de musique à la Northeastern University, compare l'image publique de Shakur à celle des arnaqueurs du folklore afro-américain qui ont donné lieu au stéréotype urbain du voyou de la période post-esclavagiste. Il a finalement décrit Shakur comme un « artiste prolifique », qui a été « poussé par un terrible sentiment d'urgence » dans une quête pour « unifier la pensée, le corps et l'esprit »[77].

Statue de cire de Tupac au musée Tussauds de New York.

Michael Dyson, professeur de lettres et des études afro-américaines à l'université de Pennsylvanie et auteur du livre Holler If You Hear Me: Searching for Tupac Shakur[67], indique que Shakur « a parlé avec brio et perspicacité comme quelqu'un qui témoigne de la douleur de ceux qui n'auraient jamais sa chance. Il dit la vérité, même s'il a lutté avec les fragments de son identité »[67]. À une conférence de Harvard, le thème était l'impact de Shakur sur le divertissement, les relations raciales, la politique et le « héros / martyr »[73]. Fin 1997, l'université de Californie à Berkeley offre un cours dirigé par des élèves intitulé History 98: Poetry and History of Tupac Shakur[78].

À la fin de l'année 2003, la ligne de vêtements Makaveli Branded Clothing (en) est lancée par Afeni. En 2005, Death Row publie Tupac: Live at the House of Blues. Le DVD est enregistré le 4 juillet 1996, lors du dernier concert de la carrière de Tupac, et dispose d'une pléthore d'artistes de Death Row. En août 2006 est publiée la biographie interactive officielle Tupac Shakur Legacy (en) réalisée par Jamal Joseph (en). Elle présente des photographies inédites de la famille, des histoires intimes et plus de vingt reproductions de ses chansons manuscrites, déclarations, écrits, poèmes et autres documents personnels. Le sixième album studio posthume de Shakur, Pac's Life, sort le 21 novembre 2006. Il célèbre le 10e anniversaire de sa mort. Il est toujours reconnu comme l'un des artistes les plus populaires dans l'industrie de la musique pour l'année 2006[79].

Selon Forbes, Shakur a récolté environ 15 millions de dollars en 2008[80]. En 2002, ils le recensent comme la dixième célébrité morte gagnant le plus d'argent avec sept millions de dollars[81].

Le 8 décembre 2009, la chanson Changes apparaît dans la play-list officielle du Vatican, publiée sur MySpace[82].

La chanson de Tupac Dear Mama est l'une des 25 chansons ajoutées au registre national d'enregistrement américain en 2010. La bibliothèque du Congrès a commenté la chanson comme étant « un hommage émouvant à la fois à la propre mère du rappeur assassiné et à toutes les mères qui luttent pour maintenir une famille face à la toxicomanie, la pauvreté et l'indifférence de la société ». Cet honneur vient sept jours après ce qui aurait dû être son 39e anniversaire. Shakur n'est que le troisième rappeur à entrer dans la bibliothèque, après Grandmaster Flash et le groupe Public Enemy[83].

Le 15 avril 2012, une reproduction holographique en deux dimensions de Tupac Shakur entonne Hail Mary et 2 of Amerikaz Most Wanted avec Snoop Dogg à l'occasion du Coachella Festival. La projection vidéo est créée par la société d'effets spéciaux Digital Domain[84].

Discographie[modifier]

Article détaillé : Discographie de Tupac Shakur.
Albums studio[modifier]
Albums posthumes[modifier]
Autres[modifier]

Filmographie[modifier]

Documentaires[modifier]
Année Album Classement dans les charts[85],[86],[87],[88] Certifications[89],[90]
U.S. U.S. R&B U.S. Canada
1991 2Pacalypse Now 64 13 Or
1993 Strictly 4 My N.I.G.G.A.Z. 24 4 Platine
1994 Thug Life: Volume 1 (avec Thug Life) 42 6 Or
1995 Me Against the World 1 1 2× Platine
1996 All Eyez on Me 1 1 9× Platine Platine
1996 The Don Killuminati: The 7 Day Theory 1 1 4× Platine Or
Année Album Classement dans les charts[91],[88] Certifications[89],[90]
U.S. U.S. R&B U.S. Canada
1997 R U Still Down? (Remember Me) 2 1 4× Platine
1998 Greatest Hits 2 1 Diamant
1999 Still I Rise (avec les Outlawz) 6 2 Platine Or
2001 Until the End of Time 1 1 3× Platine 2× Platine
2002 Better Dayz 5 1 2× Platine 3× Platine
2003 Resurrection 2 3 Platine
2004 Loyal to the Game 1 1 Platine
2006 Pac's Life 9 3 Or
Année Titre Rôle Notes
1991 Nothing but Trouble Lui-même Brève apparition
1992 Juice Bishop Premier rôle principal
1992 Drexell's Class (en) Lui-même Saison 1 : « Cruisin' »
1993 Campus Show Piccolo Saison 6 : « Homie, Don't You Know Me? »
1993 Poetic Justice Lucky Avec Janet Jackson
1993 In Living Color (en) Lui-même Saison 5 : « Ike Turner and Hooch »
1994 Above the Rim Birdie Avec Duane Martin (en)
1996 Bullet Tank Sorti un mois après la mort de Shakur
1997 Gridlock'd Ezekiel Spoon Whitmore Sorti quelques mois après la mort de Shakur
1997 Flics sans scrupules (Gang Related) Detective Rodríguez Dernier film de Shakur
2009 Notorious B.I.G. Lui-même (images d'archives) Interprété par Anthony Mackie
201? Tupac Lui-même (images d'archives) Film officiel[92]
201? Live 2 Tell Scénariste Écrit en 1995[93]
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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 16:13
Tupac Shakur
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Tupac Shakur

Description de cette image, également commentée ci-après

Dessin de Tupac

Tupac Amaru Shakur, connu sous les noms de scène de 2Pac et Makaveli, né le 16 juin 1971 à New York et mort assassiné le 13 septembre 1996 à Las Vegas, est un rappeur, poète, activiste et acteur américain. Issu d'une famille qui a milité dans les rangs des Black Panthers, Tupac Shakur a vendu plus de 75 millions d'albums dans le monde entier[1], faisant de lui l'un des musiciens ayant vendu le plus de disques dans le monde. Le magazine Rolling Stone l'a classé 86e dans son classement des plus grands artistes musicaux de tous les temps[2].

Parallèlement à sa carrière musicale, il était un acteur prometteur[3] et un activiste social. La plupart des chansons de 2Pac parlent d'une enfance au milieu de la violence et de la misère dans les ghettos, du racisme, des problèmes de société et des conflits avec d'autres rappeurs. Il a milité tout au long de sa carrière pour l'égalitarisme racial[4]. Shakur fut d'abord un « roadie » et un danseur pour le groupe de hip-hop alternatif Digital Underground[5],[6],[7]. Il a ensuite fait partie des groupes Outlawz, Digital Underground et Thug Life. Son succès a largement contribué à l'explosion commerciale mondiale du rap au cours des années 1990. Son charisme, son « flow », ses paroles travaillées et sa mort prématurée en ont fait l'une des icônes majeures de ce genre musical et une franchise rentable : il est l'un des artistes qui a sorti le plus d'albums après sa mort, il est classé 8e célébrité morte rapportant le plus d'argent, devançant notamment James Brown et Bob Marley en 2007[1].

Tupac a été la cible de poursuites judiciaires et a connu d'autres problèmes juridiques. En 1994, il se fait tirer dessus à cinq reprises et se fait voler dans le hall d'un studio d'enregistrement à New York. Shakur soupçonne alors que d'autres figures de l'industrie du rap avaient une connaissance préalable de l'incident et ne l'ont pas averti. Cette controverse a contribué à déclencher la rivalité East Coast/West Coast. Il a ensuite été déclaré coupable d'agression sexuelle et condamné à un an et demi puis quatre ans et demi de prison[8].

Après avoir purgé onze mois de sa peine, il est libéré sous caution payée par Marion « Suge » Knight, le PDG de Death Row Records. En échange de l'aide de Suge, Shakur accepte d'enregistrer deux albums pour le label Death Row. Le 7 septembre 1996, Shakur est à nouveau la cible d'une fusillade, mais cette fois lors d'un drive-by shooting (en) fatal à Las Vegas. Après avoir été emmené à l'University Medical Center, il meurt d'une insuffisance respiratoire et d'un arrêt cardiaque le 13 septembre 1996[9].

Biographie[modifier]

Enfance[modifier]

Tupac Amaru Shakur naît dans le quartier East Harlem de Manhattan à New York[10]. Il est nommé ainsi d'après Túpac Amaru II[11], un révolutionnaire péruvien qui a mené un soulèvement indigène contre l'Espagne et a ensuite été exécuté.

Sa mère Afeni Shakur et son père Billy Garland (en) sont des membres actifs du Black Panther Party à New York dans les années 1960 et début des années 1970. Tupac est né tout juste un mois après l'acquittement[12] de sa mère sur plus de 150 accusations de « complot contre le gouvernement des États-Unis et les monuments de New York », celle-ci étant l'une des Panther 21 arrêtés en avril 1969.

À travers Garland, son père biologique, Tupac est un lointain descendant du royaume Garamantes[13] d'Afrique du Nord. Les Touaregs[14] modernes de l'Afrique subsaharienne[12] sont les descendants de la civilisation Garamantes. ll Dès son plus jeune âge, la lutte et l'incarcération rythment la vie de Tupac. Son parrain, Elmer « Geronimo » Pratt (en), un membre important des Black Panthers, est reconnu coupable du meurtre d'un enseignant lors d'un vol en 1968, mais sa peine est par la suite annulée. Son beau-père, Mutulu Shakur, demeure pendant quatre ans sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés par le FBI à partir de 1982, alors que Tupac est un pré-adolescent. Mutulu est alors soupçonné d'avoir aidé sa sœur Assata Shakur à s'échapper d'une prison dans le New Jersey, où elle avait été incarcérée pour avoir abattu un policier d'État en 1973. Mutulu est capturé en 1986 et emprisonné pour le braquage en 1981 d'un fourgon de la Brink's, effectué par la Black Liberation Army et la May 19th Communist Organization, au cours duquel deux policiers et un garde ont été tués[15]. Tupac a une demi-sœur, Sekyiwa, de deux ans sa cadette, et un demi-frère plus âgé, Mopreme « Komani » Shakur, qui est apparu sur plusieurs de ses enregistrements.

À l'âge de douze ans, Tupac s'inscrit au groupe de théâtre 127th Street Repertory Ensemble (en) de Harlem et est choisi pour interpréter le rôle de Travis enfant dans la pièce A Raisin in the Sun (en), qui se joue au célèbre Apollo Theater. En 1986, la famille déménage à Baltimore dans le Maryland[16]. Après avoir terminé sa deuxième année à la Paul Laurence Dunbar High School (en), Tupac est muté à la Baltimore School for the Arts (en), où il étudie le théâtre, la poésie, le jazz et le ballet. Il joue des pièces de Shakespeare ainsi que le rôle du roi des souris dans Casse-Noisette[15]. Shakur, accompagné au beatboxing par l'un de ses amis, Dana « Mouse » Smith, remporte la plupart des nombreux concours de rap auxquels il participe et est considéré comme le meilleur rappeur de son école[17]. Bien qu'il n'a pas de vêtements à la mode, Tupac est l'un des enfants les plus populaires de son école en raison de son sens de l'humour, d'excellentes compétences en rap et de sa facilité à se lier avec toutes les foules[18]. Il développe une étroite amitié avec la jeune Jada Pinkett qui dure jusqu'à sa mort. Dans le documentaire Tupac : Resurrection, Shakur déclare : « Jada est mon cœur. Elle sera mon amie pour toute ma vie », Pinkett déclare qu'il est « l'un de mes meilleurs amis. Il était comme un frère. C'était au-delà de l'amitié pour nous. Le type de relation que nous avions se rencontre qu'une fois dans une vie. » Un poème écrit par Shakur intitulé « Jada » apparaît dans son livre, The Rose That Grew From Concrete, qui comprend aussi un poème dédié à Pinkett appelé « The Tears in Cupid's Eyes » (« les larmes dans les yeux de Cupidon »). Pendant sa période à l'école des arts, Shakur commence à sortir avec la fille du directeur du Parti communiste des États-Unis de Baltimore[19].

En juin 1988, Tupac et sa famille déménagent à nouveau, cette fois à Marin City (en) en Californie[16], où il étudie à la Tamalpais High School (en)[20]. En 1989, Tupac commence à fréquenter les cours de poésie de Leila Steinberg (en)[21]. Cette même année, Steinberg organise un concert avec un ancien groupe de Shakur, Strictly Dope. Après le concert, Tupac signe avec Atron Gregory et est recruté dans le tout nouveau groupe de hip-hop d'Oakland, Digital Underground. En 1990, il est engagé comme danseur et « roadie » du groupe[5],[6],[7].

Début de carrière[modifier]

La carrière professionnelle de Shakur commence au début des années 1990, quand il réalise un couplet du morceau Same Song de Digital Underground sur la bande originale du film Nothing but Trouble, il apparaît également avec le groupe dans le film. En tournée, il en profite pour développer son propre matériel. Tupac fait une première apparition sur le second album de Digital Underground, This Is an EP Release (en), qui est lancé au printemps 1991. On peut aussi l'entendre sur leur troisième album, Sons of the P (en). Et le 12 novembre de la même année, il lance son premier album solo, 2Pacalypse Now. Au départ, 2Pac rencontre des difficultés pour commercialiser cet album, mais les dirigeants d'Interscope Records, Ted Field (en) et Tom Whalley, acceptent finalement de distribuer l'album. Le disque remporte un grand succès grâce aux dénonciations qu'il y fait, et à sa forte implication politique. Le titre Brenda's Got a Baby (en) atteint le Top 30 R'n'B et l'album la certification or. Toutefois, ses textes crus et vulgaires lui valent la critique du vice-président des États-Unis Dan Quayle et de groupes de parents. De plus, 2Pacalypse Now n'a pas fait aussi bien dans les charts que les albums suivants, aucun de ses titres n'atteignant les dix premières places. Son deuxième album, Strictly 4 My N.I.G.G.A.Z., sort le 16 février 1993 et reçoit la certification platine. L'album, principalement produit par Randy « Stretch » Walker (en) (le meilleur ami de Shakur et associé à l'époque) et Live Squad (en), génère deux hits, Keep Ya Head Up (en) et I Get Around (en), ce dernier avec en featuring Shock G (en) et Money-B (en) de Digital Underground.

La notoriété de Shakur est grandement accrue par son rôle dans Juice d'Ernest R. Dickerson en 1992. Ce rôle lui en vaut un second en 1993 dans Poetic Justice de John Singleton dans lequel il joue aux côtés de Janet Jackson. À la fin de cette année, on le voit dans le film de basket-ball Above the Rim.

Thug Life[modifier]

À la fin de l'année 1993, Shakur forme le groupe Thug Life avec un certain nombre de ses amis, dont Big Syke, Macadoshis, Rated R et son demi-frère Mopreme. Le groupe sort son unique album enregistré Thug Life: Volume 1 le 26 septembre 1994, qui devient disque d'or. L'album contient le single Pour Out a Little Liquor, produit par Johnny "J" (en), qui produira une grande partie de l'album de Tupac All Eyez on Me. Le groupe effectue généralement ses concerts sans Tupac[22].

À l'époque, la notion de « Thug Life » est considérée comme une philosophie de vie par Tupac, qui utilise l'expression pour définir le style de vie qu'il a vécu. Il tourne « Thug Life » (littéralement « vie de voyou ») en un acronyme, qu'il baptise « The Hate U Give Little Infants Fucks Everybody » (« la haine que vous transmettez aux enfants se retourne contre nous tous »). Tupac le définit comme un mode de vie où les gens réussissent en partant de rien et en surmontant tous les obstacles pour atteindre leurs objectifs. En d'autres termes, une personne née riche ou issue d'un milieu aisé ne vit pas une « Thug Life », parce qu'elle n'a pas besoin de lutter pour survivre[23]. En raison de l'utilisation constante de l'expression par Tupac, celle-ci est devenue synonyme de son nom et il se l'est même faite tatouer sur le ventre. Contrairement à ce que peut laisser croire une traduction littérale, l'acronyme n'a rien à voir avec le fait d'être un gangster ou un criminel puisqu'il dénonce toutes les idéologies socialement oppressives enseignées durant l'enfance qui peuvent nous affecter négativement une fois adultes. Tupac dit par ailleurs : « Je ne suis pas un gangster et ne l'ai jamais été. Je ne suis pas le voleur qui s'empare de votre sac à main. Je ne suis pas le gars qui fait du carjacking. […] J'ai un emploi. Je suis un artiste »[24].

Démêlés judiciaires[modifier]

Même s'il retient l'attention tant sur le plan musical que cinématographique, Shakur acquiert une notoriété pour ses conflits avec la justice. En octobre 1991, il tente de déposer une poursuite au civil de dix millions de dollars contre l'application de la loi par les policiers municipaux d'Oakland, clamant qu'ils l'ont brutalement battu pour avoir traversé la rue imprudemment[8].

En 1992, un policier d'État du Texas est tué par un adolescent qui écoutait 2Pacalypse Now, album qui contient des chansons sur le meurtre de policiers, notamment la chanson Violent. Cela provoque un tourbillon médiatique. Dan Quayle, vice-président des États-Unis à l'époque, exige que l'album soit retiré des magasins de musique et des médias à travers le pays, ce qu'Interscope refuse[8]. Shakur réplique que son premier album expose les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes Afro-Américains, mais il est critiqué pour son langage explicite et ses images de violence à l'encontre de l'application des lois. Quayle dénonce publiquement l'album comme n'ayant « pas de place dans notre société »[25].

Le 22 août 1992 à Marin City, Shakur rappe lors d'un festival en plein air et reste une heure à signer des autographes et des photos. Des remarques antérieures négatives faites par Shakur à propos de Marin City ressurgissent et le débat devient houleux, les voix s'élèvent. Tupac sort alors un 9 mm court, l'arme, cafouille et le laisse tomber. Il crie : « Ramasse le flingue ! » à son frère Mopreme, qui tire entre trois et six balles. Un enfant de six ans est tué, touché au front. Son nom est Qa'id Walker-Teal, il roulait à vélo dans une cour d'école à une centaine de mètres de la scène. Tupac et Mopreme laissent leur voiture et sont arrêtés par une foule en colère, en face d'un poste de police. Les policiers viennent à leur secours et placent les deux frères en garde à vue, qui sont finalement libérés sans inculpation. En 1995, une affaire civile est intentée par la mère de Qa'id. L'avocat de Shakur déclare que le festival a « mal tourné », et Tupac est attristé par la mort du garçon. La maison de disques de Shakur règle la poursuite judiciaire pour un montant rapporté entre 300 000 et 500 000 $[26].

En octobre 1993, à Atlanta, deux frères et policiers hors service, Mark et Scott Whitwell, célèbrent avec leurs épouses la récente obtention par Mme Whitwell de l'examen du barreau de l'État. Comme ils traversent la rue, une voiture, où Tupac se trouve, les frôle. Les Whitwell ont une altercation avec le conducteur, Shakur et les autres passagers, qui sont ensuite rejoints par une deuxième voiture. Shakur tire sur un agent dans les fesses, et sur l'autre à la jambe, le dos ou l'abdomen, selon les sources. Personne d'autre n'est blessé, mais Mark Whitwell est accusé d'avoir tiré sur la voiture de Shakur et plus tard d'avoir menti à la police pendant l'enquête, alors que Shakur est lui accusé d'avoir tiré sur l'agent, jusqu'à ce que les procureurs décident d'abandonner toutes les accusations portées contre les parties[27],[28].

En novembre 1993, Shakur et d'autres personnes sont accusés d'avoir agressé sexuellement une fan dans une chambre d'hôtel. Selon la plainte déposée, Shakur aurait violé la jeune femme et ensuite encouragé ses amis à abuser d'elle. Tupac réfute totalement les accusations. Selon lui, il aurait eu des relations les jours précédents avec la femme, elle lui aurait pratiqué une fellation dans une discothèque et plus tard ils auraient eu des relations sexuelles consenties dans la chambre d'hôtel du rappeur. Les accusations sont émises, selon la plainte, après qu'elle est retournée une deuxième fois dans sa chambre d'hôtel où elle aurait eu une relation sexuelle avec ses amis et prétend que Shakur et son entourage l'auraient soumise à un gang bang, elle lui aurait dit en partant : « Pourquoi les as-tu laissé me faire ça ? »[29],[30]. Shakur déclare qu'il se serait endormi peu après son arrivée et plus tard réveillé aux accusations et menaces de poursuite judiciaire. Lors du procès qui suit, Shakur est reconnu coupable d'abus sexuels. En condamnant Shakur à un an et demi dans un établissement pénitentiaire, le juge décrit le crime comme « un acte de violence brutale contre une femme sans défense »[31],[32],[33]. En 1994, il est reconnu coupable d'avoir attaqué un ancien employeur, Allen Hughes, lors d'un tournage d'un clip vidéo[34]. Il est condamné à quinze jours de prison, des journées de travaux avec une entreprise de génie civil, des travaux d'intérêt général et une amende de 2 000 $.

New York 1994[modifier]

Dans la nuit du 30 novembre 1994, à la veille de l'annonce du verdict de son procès pour abus sexuels, Tupac et trois hommes de son entourage, dont son manager Freddie Moore et « Stretch » Walker, entrent dans le hall des Quad Recording Studios à Manhattan. Deux hommes armés en treillis commencent à les suivre et, avant qu'ils n'arrivent aux ascenseurs, sortent leurs armes à feu et volent les bijoux de Tupac. Dans la lutte, Shakur reçoit cinq balles, dont deux à la tête, tandis que son manager est touché une fois. Les agresseurs partent alors avec 40 000 $ de bijoux. Plus tard, Tupac accuse Sean Combs[35], Andre Harrell (en) et The Notorious B.I.G., sur lesquels il tombe nez-à-nez juste après l'agression. Tupac décrira la scène comme très étrange, rapportant que personne parmi eux n'a bougé le petit doigt pour l'aider et qu'ils le regardaient fixement comme s'ils étaient étonnés qu'il soit encore en vie. Shakur soupçonne également son ami et associé, Randy « Stretch » Walker, d'être impliqué dans la tentative de meurtre. Selon les médecins de l'hôpital Bellevue où Tupac est admis immédiatement après l'incident, Shakur a reçu cinq balles, deux dans la tête, deux dans l'aine et une à travers le bras et la cuisse. Il sort de l'hôpital, malgré les réticences du personnel médical, trois heures après l'opération chirurgicale. Le lendemain, Shakur assiste au verdict de son procès en fauteuil roulant, il est reconnu coupable de trois chefs d'accusation dont celui d'attentat à la pudeur et innocent de six autres. Le 6 février 1995, il est condamné à un an et demi et quatre ans et demi de prison[36].

Un an plus tard, le 30 novembre 1995, « Stretch » est assassiné de plusieurs balles dans le dos au volant de sa mini-fourgonnette par trois hommes faisant feu depuis le côté de son véhicule à Queens Village (en). Sa camionnette percute alors un arbre et heurte un véhicule stationné avant de se retourner[37].

Le 27 mars 2008, le Los Angeles Times publie des excuses à Sean « Puffy » Combs pour l'avoir accusé de jouer un rôle dans l'agression de novembre 1994. L'article indiquait que Shakur a été amené au studio par les associés de Biggie pour l'abattre et ainsi favoriser Biggie. Le journal s'est fondé sur de faux documents et The Smoking Gun (en) a démontré leur contradiction[38].

Le 15 juin 2011, Dexter Isaac, un meurtrier déjà incarcéré, publie un communiqué où il explique avoir été engagé par l'agent James Rosemond : « En 1994, James Rosemond m'a engagé pour cambrioler Tupac Shakur au Quad Studio. Il m'a donné 2 500 dollars et permis de garder tous les bijoux que je trouverais, à l'exception d'une bague qu'il voulait pour lui. C'était la plus grosse de deux bagues à diamant qu'on a volées. Il disait qu'il voulait mettre le diamant sur un nouvel anneau pour sa petite amie de l'époque, Synthia Ried. J'ai encore comme preuve une chaîne qu'on a prise ce soir-là »[39]. Quelques jours plus tard, James Rosemond avoua avoir organisé l'assaut contre Tupac.

Emprisonnement[modifier]

Le 14 février 1995, Shakur commence à purger sa peine à la prison de Dannemora. En mars, il sort son premier album multi-platine Me Against the World, qui contient le single Dear Mama en hommage à sa mère. Le disque devient directement numéro un au Billboard 200 et le reste pendant cinq semaines, faisant de Tupac l'unique artiste à décrocher une première position tout en purgeant une peine d'emprisonnement. L'album se vend à 240 000 exemplaires la première semaine, établissant un record de ventes la première semaine pour un rappeur solo à l'époque[40]. Alors qu'il purge sa peine, il épouse sa petite amie de longue date, Keisha Morris, le 4 avril 1995. Le couple divorcera en 1996[41]. En prison, Shakur lit des livres de Nicolas Machiavel, dont Le Prince, L'Art de la guerre de Sun Tzu et d'autres ouvrages de stratégie et philosophie politique[42]. Pendant son incarcération, Tupac écrit également un scénario intitulé Live 2 Tell, l'histoire d'un adolescent qui devient un baron de la drogue[43].

En octobre 1995, l'affaire est révisée en appel, mais en raison de tous ses frais juridiques Tupac ne peut réunir le montant demandé pour la caution. Après avoir purgé onze mois de sa peine[44], Shakur sort de prison grâce en grande partie à l'aide et l'influence de Suge Knight, le directeur de Death Row, qui paie une caution de 1,4 million $, attendant en retour que Tupac signe et enregistre deux albums avec son label[45].

Death Row Records[modifier]

À sa sortie de prison, Shakur retourne immédiatement en studio. Il forme un nouveau groupe baptisé Outlaw Immortalz. Shakur commence à enregistrer son premier album avec Death Row et sort le single California Love peu de temps après. Le 13 février 1996, Shakur lance son quatrième album solo, All Eyez on Me, le premier double album de l'histoire du hip-hop qui soit composé uniquement de titres originaux. Le disque entre directement en première position et est certifié quintuple platine au cours de l'automne, se vendant finalement à plus de neuf millions d'exemplaires aux États-Unis[46]. En comparaison avec Me Against the World, l'album est davantage orienté vers une mentalité de gangster et les intimidations envers d'autres rappeurs. Shakur poursuit ses enregistrements en dépit des problèmes croissants du label Death Row ; Dr. Dre quitte son poste de producteur-maison pour former son propre label, Aftermath. Shakur continue à produire des centaines de morceaux durant sa période à Death Row, dont la plupart seront placés sur ses albums posthumes R U Still Down? (Remember Me), Still I Rise, Until the End of Time, Better Dayz, Loyal to the Game et Pac's Life. Il entame également le processus d'enregistrement d'un album intitulé One Nation avec le groupe Boot Camp Clik (en) et leur label Duck Down Records basé à New York.

Le 4 juin 1996, il publie avec les Outlawz la diss track Hit 'Em Up, une attaque verbale contre Biggie et ses associés. Dans la chanson, Shakur prétend avoir eu des rapports sexuels avec Faith Evans (« you claim to be a player but I fucked your wife »)[47], la femme de Biggie à l'époque, et remet en cause la street credibility des membres de Bad Boy Records. Bien qu'aucune preuve tangible ne le confirme, Shakur est convaincu que certains membres de Bad Boy avaient connaissance de l'agression de 1994 en raison de leur comportement cette nuit-là et de ce que ses sources lui ont dit. Shakur s'aligne sur Suge, PDG de Death Row, dont les relations avec Sean Combs se sont dégradées depuis un incident en 1995 au Platinum Club à Atlanta ayant abouti à la mort de l'ami et garde du corps de Suge, Jake Robles. Suge Knight est catégorique en exprimant ses soupçons concernant l'implication de Combs[48]. La signature de Tupac avec Death Row ajoute de l'huile sur le feu du conflit entre les côtes Est et Ouest. Les deux parties restent des ennemis acharnés jusqu'à la mort de Shakur. Le 4 juillet 1996, Tupac joue en live à la House of Blues avec Outlawz, Tha Dogg Pound, Snoop Doggy Dogg et Nate Dogg. Il s'agit de l'ultime concert de Shakur[49].

Bien qu'il a un nouvel album couronné de succès, Shakur commence à se lasser du hip-hop et se concentre de plus en plus sur le cinéma et la politique. Au cours de l'été 1996, il tourne deux films, Bullet et Gridlock'd.

Las Vegas 1996[modifier]

Dans la nuit du 7 septembre 1996, Shakur assiste au match de boxe entre Mike Tyson et Bruce Seldon au MGM Grand à Las Vegas. En sortant de l'hôtel-casino, l'un des associés de Suge repère Orlando « Baby Lane » Anderson (en), un membre des Crips, dans le hall du MGM Grand et avertit Tupac, qui se jette sur Anderson, bientôt rejoint par Suge et ses associés. La bagarre est enregistrée par les caméras de surveillance de l'hôtel. Quelques mois auparavant, Anderson et un groupe de Crips avaient volé un membre de l'entourage de Death Row dans un magasin Foot Locker, expliquant l'attaque de Shakur. Après la bagarre, Shakur doit se rendre avec Suge au Club 662. Il monte dans la BMW E38 berline noire de Suge au sein d'un grand convoi comportant de nombreuses personnes de l'entourage de Tupac.

À 22 h 55, lors d'un arrêt à un feu rouge, Shakur baisse la vitre et un photographe prend la dernière photographie de Tupac vivant[50]. Vers 23 h 05, la BMW est arrêtée par la police à vélo sur Las Vegas Strip car le volume de l'autoradio est trop élevé et pour absence de plaques d'immatriculation sur la voiture ; les plaques ont ensuite été trouvées dans le coffre de la voiture. Quelques minutes plus tard, ils repartent sans recevoir d'amende[50],[51]. Vers 23 h 10, à un nouvel arrêt à un feu tricolore sur la route de Flamingo, près de l'intersection de Koval Lane en face de l'hôtel Maxim, un véhicule occupé par deux femmes s'arrête sur le côté droit. Shakur, qui se tient debout à travers le toit ouvrant, échange quelques mots avec les deux femmes, et les invite au Club 662[50]. À 23 h 14, une Cadillac Fleetwood blanche s'approche du côté passager de la BMW, les passagers descendent l'une des fenêtres, et tirent une rafale de coups de feu à moins de quatre mètres de distance. Tupac est touché à quatre reprises, dont deux blessures mortelles à la poitrine, une balle lui perfore le bassin et la main droite, et la dernière la cuisse[9],[50]. L'une des balles a ricoché dans le poumon droit[52]. Suge est légèrement blessé à la tête par des fragments de balles et des éclats de verre, même si on estime qu'une balle l'a effleuré[53]. Selon Suge, une balle de la fusillade s'est logée dans son crâne, mais les rapports médicaux ultérieurs contredisent cette déclaration[54].

Au moment de la fusillade, le garde du corps de Tupac suivait derrière dans un véhicule appartenant à Kidada Jones (en), la petite amie de Shakur. Le garde du corps, Frank Alexander, a déclaré qu'il s'apprêtait à monter avec le rappeur dans la voiture de Suge, lorsque Shakur lui a demandé de conduire la voiture de Kidada au cas où ils auraient été trop ivres et auraient eu besoin de véhicules supplémentaires en sortant du Club 662[55]. Peu de temps après l'agression, le garde du corps a rapporté dans son documentaire, Before I Wake, que l'une des voitures du convoi a suivi la Cadillac après l'assaut, mais qu'il n'a jamais eu de nouvelles de ses occupants.

Après leur arrivée sur les lieux, la police et les ambulanciers emmènent Suge et Shakur à l'University Medical Center. D'après une interview du producteur de clips Gobi, proche de Tupac, un employé de Death Row lui aurait dit que les tireurs avaient appelé la maison de disques et auraient envoyé des menaces de mort visant Shakur, affirmant qu'ils allaient « l'achever »[56]. Après avoir entendu cela, Gobi a immédiatement alerté la police de Las Vegas, mais les policiers ont prétendu qu'ils étaient en sous-effectif et ne pouvaient être déployés[56]. À l'hôpital, Shakur n'est pas totalement inconscient, il est sous sédatifs, respire à l'aide d'un masque et d'un respirateur artificiel en réanimation, et il est au stade final placé en coma artificiel après avoir essayé à plusieurs reprises de sortir du lit[9],[56],[57].

Bien qu'il a été transféré dans un centre de traumatologie et qu'il a subi une multitude d'interventions chirurgicales, Shakur passe la phase critique du traitement médical et les médecins lui donnent alors 50 % de chance de s'en sortir[52]. Gobi quitte le centre médical après avoir été informé que Shakur a récupéré 13 % de ses facultés lors de la sixième nuit d'hospitalisation[56]. L'après-midi du vendredi 13 septembre 1996, à l'unité de soins intensifs, Shakur est victime d'une hémorragie interne. Les médecins tentent de le réanimer mais ne parviennent pas à résorber l'hémorragie[9],[57]. Sa mère, Afeni, prend la décision de dire aux médecins de ne pas insister davantage[52],[57]. Tupac est déclaré mort à 16 h 03 locales[9]. La cause officielle du décès est une insuffisance respiratoire et un arrêt cardio-respiratoire résultants de ses multiples blessures par balles[9]. Le corps de Shakur est incinéré le lendemain[58], après avoir été autopsié, et une partie de ses cendres auraient par la suite été mélangées avec du cannabis pour être fumées par les membres des Outlawz[59].

Causes du meurtre[modifier]

En grande partie à cause d'un manque d'avancées par les forces de l'ordre dans l'enquête sur l'assassinat de Shakur, de nombreuses enquêtes indépendantes et théories sont apparues. En raison de l'acrimonie entre Tupac et Biggie (assassiné en mars 1997[60]), il y a eu rapidement des spéculations sur la possibilité de l'implication de son ami devenu rival. Biggie, ainsi que sa famille et ses associés, nient avec véhémence toutes les accusations[61]. En 2002, le Los Angeles Times publie une tribune du journaliste d'investigation et lauréat du prix Pulitzer Chuck Philips, qui prétend avoir découvert des preuves impliquant Biggie, Orlando Anderson et les Southside Crips lors de l'attaque[62]. Philips cite des membres de gangs restés anonymes qui estiment que Biggie avait des liens avec les Crips, les enrôlant souvent pour assurer sa sécurité lors de ses déplacements sur la West Coast, et que Biggie était de connivence avec les Crips pour assassiner Shakur. En 2008, le site The Smoking Gun signale que les documents invoqués par Philips sont frauduleux, le L.A. Times publie alors un erratum officiel en première page concernant l'histoire de Philips[63]. Moins de cinq mois plus tard, Philips quitte le Los Angeles Times[64].

La complexité des deux meurtres des rappeurs et la violence des gangs qui a suivi attirent l'attention du cinéaste anglais Nick Broomfield. Il réalise le documentaire Biggie & Tupac et dénonce l'absence d'avancées dans l'affaire en donnant la parole aux proches des deux rappeurs tués et de l'enquête que la police n'a pas entendus. Les dessous de ces enquêtes bâclées révèlent la corruption des autorités, l'influence et la possible implication de Suge Knight, le rôle du FBI ainsi que les rumeurs selon lesquelles Biggie aurait commandité le meurtre. Bien que dans le film il n'accuse pas explicitement Suge, lors d'une interview à la BBC le 7 mars 2005, à la question « Qui a tué Tupac ? », Broomfield déclare : « Le grand type à côté de lui dans la voiture… Suge Knight »[65]. L'ami d'enfance de Tupac et membre des Outlawz, Yaki Kadafi, était dans le convoi lors du « drive-by » et a indiqué à la police qu'il pourrait être en mesure d'identifier les assaillants. Cependant, il a été abattu peu après à Irvington (en)[66].

D'autres théories insistent sur la conscience politique que Tupac a développé, grâce à ses parents et à ses proches amis, pendant son incarcération et à sa sortie de prison. Il comptait ainsi créer un mouvement politique dans la droite lignée des Black Panthers dès 1995 et a d'ailleurs participé à de nombreuses réunions en ce sens. Tupac Shakur avait d'ailleurs choisi un nouveau surnom sans équivoque, Makaveli The Don Killuminati.

Influences[modifier]

La musique et la philosophie de Tupac sont ancrées dans de nombreuses entités américaines, afro-américaines et mondiales, dont le Black Panther Party, le nationalisme noir, l'égalitarisme et la liberté. Son premier album, 2Pacalypse Now, révèle la conscience sociale de Shakur en attaquant l'injustice sociale, la pauvreté et la brutalité de la police avec les chansons Brenda's Got a Baby, Trapped (en) et Part Time Mutha. Cet album est fortement influencé par la conscience sociale et l'afrocentrisme omniprésents dans le hip-hop à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Avec ce premier album, Shakur contribue à accroître la popularité de groupes de rap tels que Boogie Down Productions, Public Enemy, X-Clan (en) et Grandmaster Flash en devenant l'un des premiers grands rappeurs conscients de la côte Ouest. Sur son deuxième album, Strictly 4 My N.I.G.G.A.Z., Shakur continue à rapper sur les maux sociaux auxquels sont confrontés les afro-américains, avec des chansons comme The Streetz R Deathrow et Last Wordz. Il montre également sa compassion avec l'hymne Keep Ya Head Up et son agressivité avec le titre éponyme de l'album, il ajoute un hommage à son ancien groupe Digital Underground en les incluant sur le morceau I Get Around.

Les thèmes contradictoires de l'inégalité sociale, l'agressivité, la compassion, l'espièglerie et l'espoir continuent à marquer le style de Shakur, comme en témoigne la sortie de son troisième album personnel Me Against the World. En 1996, Shakur sort All Eyez on Me. Plusieurs de ces pistes sont considérés par de nombreuses critiques comme des classiques, dont Ambitionz Az a Ridah, I Ain't Mad at Cha (en), California Love, Life Goes On (en) et Picture Me Rollin. All Eyez on Me marque un changement de style par rapport à ses œuvres antérieures. Bien que contenant encore des chansons socialement conscientes, Shakur est davantage tourné vers des morceaux joyeux. Shakur a décrit l'album comme une célébration de la vie et il a rencontré un grand succès commercial.

Shakur était un lecteur vorace et s'inspirait d'une grande variété d'écrivains, dont Nicolas Machiavel, Sun Tzu, Kurt Vonnegut, Mikhaïl Bakounine, Maya Angelou, Alice Walker, Khalil Gibran et Donald Goines. Dans son livre Holler if You Hear Me: Searching for Tupac Shakur, Michael Eric Dyson (en) décrit sa visite de la maison de l'amie et promoteur de Tupac, Leila Steinberg, pour trouver « la mer de livres » qui appartenait au rappeur[67].

Tupac considérait le chanteur Don McLean et Kate Bush comme deux influences dans sa vie[68].

Surnom 2Pac, Makaveli
Nom Tupac Amaru Shakur
Naissance 16 juin 1971
Manhattan, New York
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès 13 septembre 1996 (à 25 ans)
Las Vegas (Nevada)
Activité principale Rappeur
Activités annexes Acteur
Activiste
Poète
Producteur
Scénariste
Genre musical Rap West Coast
Rap Conscient
Gangsta Rap
G-Funk
Rap Chrétien
Années d'activité 19901996
Labels Interscope Records
Death Row Records
Amaru Entertainment
Makaveli Records
Out Da Gutta Records
Site officiel www.2pac.com
Entourage Snoop Dogg
Nate Dogg
Tha Dogg Pound
Outlawz
Thug Life
Bone Thugs-N-Harmony
Digital Underground
Suge Knight

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